Pour survivre à sa plus crise la plus grave, la quasi mort, puis l'effacement de son batteur, R.E.M. a fait le pari de se révéler à nouveau, transfiguré par ses plus récentes expériences sonores, et de revenir vers le soleil, vers un certain bonheur ou tout au moins sa nostalgie (on ne se refait jamais complètement...). Flottant dans une bulle électronique vaguement moderne, mais pas trop - il reste des guitares et des habitudes -, le nouveau R.E.M. ne nous veut plus que du bien. Après l'éblouissement naturel du passage de la semi-obscurité dépressive à la lumière de la Vie totalement acceptée, on se laissera donc doucement gagner par l'allégresse indolente de ce cadeau inespéré. [Critique écrite en 2001]