En tant que fan absolu du groupe marseillais, il faut dire que Revoir un printemps m’a toujours laissé un goût amer dans la bouche. Pas complètement mauvais, pas forcément très bon, il est très difficile de porter un jugement sec envers cet album.
Il faut dire que l’école du micro d’argent a tellement marqué et est désormais un classique parmi les classiques. Sa suite était donc attendu au tournant et peut être trop attendu.
L’opus se caractérise par la présence de Freeman sur tous les titres et c’est peut être ça qui a tendance à désarçonner l’auditeur. Entendons-nous bien, je n’ai rien contre lui et je le considère plutôt comme un bon rappeur mais comparé aux « dieux » que sont Akh et Shu il est difficile de se frayer une place. Demandez donc à Icare.
L’album est marqué par un certain pessimisme inhérent à la période post 11 septembre et c’est donc une atmosphère oppressante qui imprègne tout l’album.
Au final, cet album ne marquera pas forcément les esprits mais il reste quand même bien au-dessus de certains albums de rap français (qui a dit Jul ?). Il ne tournera pas forcément en boucle dans votre baladeur mais il mérite quand même qu’on s’y intéresse.