Pas révolutionnaire ni radio friendly

Après la trilogie Uno, Dos, Tré! qui a déçu pas mal de gens (mais pas moi), Green Day a surpris pas mal de monde en annonçant la sortie d'un nouvel album il y a quelques mois, avec au programme les réflexions de Billie Joe sur ce qui se passe aux Etats-Unis en ce moment et aussi sa propre vie, chamboulée par sa cure de désintox (nécessaire) suite à son pétage de plombs au iHeart Radio Festival en 2012.

Mais contrairement à ce qui a été annoncé, l'album est beaucoup plus centré sur Billie Joe Armstrong et ses préoccupations (c'est-à-dire les questions sur la vie que se posent les ados, sa femme et ses addictions) que sur la progression de Trump dans les sondages. Bien que certains morceaux fassent tâche au premier abord car très proches musicalement de la trilogie (Bouncing Off the Wall, Too Dumb to Die, Youngblood, Ordinary World), ou que d'autres rappellent les heures les plus glorieuses de 21st Century Breakdown (Somewhere Now, Forever Now, Revolution Radio et Outlaws) ou même American Idiot (Say Goodbye), l'album trouve son identité à partir de ça, et de son son très particulier, première production du groupe oblige. Et ce best of de ce qui a fait les 5 disques précédents du groupe fonctionne finalement très bien. On a le sentiment qu'ils ont vraiment cherché à ne pas tomber dans les clichés habituels d'écriture qu'ils utilisaient avant, et c'est un vrai plaisir à écouter.