Abracadabra
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Cet album est une des aventures les plus folles des Beatles. Après Rubber Soul en 1965, Paul, George, John et Ringo souhaitent aller encore plus loin dans l’expérimentation, poussés par leur génial « metteur en son » plus que simple producteur, George Martin. Le surnom qu’on lui a donné de « 5e Beatles » trouve ici toute sa signification. Cet album sera Revolver, encore un chef d’œuvre, extrêmement innovateur et aventureux, que ce soit dans le traitement du son ou des orchestrations. Mais attention, ce sont les Beatles, on reste donc au royaume des mélodies fabuleuses. Un album qui a été enregistré en quelques mois en 1966 et c’est un travail très complexe de studio : aucun de ces titres n’a été envisagé pour être joué sur scène. Les Fab Four s’éloignent peu à peu des concerts qui leur semblaient de plus en plus absurdes, puisque, au milieu des cris du public, ils ne s’entendaient pratiquement pas jouer, Ringo était obligé de se fier aux gestes que lui faisaient les autres pour suivre le rythme ! Sans qu’ils aient à se le dire, la fin des concerts démentiels et usants était donc logique. Ils ont donné leur dernier en août 1966 à San Francisco. Et c’est vrai que les orchestrations qui puisent aussi bien dans la musique classique qu’indienne, les effets sonores utilisés complexes, générés par les dernières technologies de l’époque, des harmonies vocales qui n’ont plus rien à voir avec celles de leurs débuts (4 ans auparavant seulement mais des années-lumière pour les Beatles !) ne peuvent être reproduites en concert. Leur écriture de la musique comme des paroles devient beaucoup plus profonde. Le 1er morceau qu’ils aient joué lors de ces sessions est Tomorrow never knows, ce qui en dit long sur leur volonté d’aller de l’avant sans jamais se répéter ! Par beaucoup d’aspects, c’est Paul plus que John qui était curieux de toute la scène underground bouillonnante de Londres à cette époque-là, avide de découvertes, une scène qu’il fréquentait assidument en allant aux concerts et aux expositions. L’idée reçue aujourd’hui encore veut que le « plus aventureux » des 4 ait été John, idée qui a la vie dure décidément…Mais les mélodies extraordinaires sont toujours là et impossible de résister à des merveilles pop immédiates comme Here, there and everywhere, Good day sunshine, Got to get you into my life, And your bird can sing, For no one, She said she said…Comme quoi, on peut parfaitement être accessible et aventureux en même temps, c’est ce qui rend cet album si riche. Un album fascinant dont on n’est pas près d’avoir fait le tour. De combien d’albums peut-on dire qu’il y a un avant et un après ?
Créée
le 10 févr. 2025
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