LA techno.

Ah oui. Bah oui.

Zombie Nation (j'ai pas encore compris qui exactement était derrière les platines, mais ce n'est qu'un détail, j'ai longtemps cru que Boyz Noise était une sorte de duo, alors bon), c'est LA techno.

J'veux dire, quand on me demande "C'est quoi au juste, la techno ?", je passe "Sweepy".

"Sweepy", meilleur son de l'album, au passage. Un son dérivé de milles façons, qui sort d'un gouffre, qui s’élève dans les aigus, frôlant des tonalités douloureuses, qui s'étend, s'étend, sans jamais lasser, avant de frapper. Derrière la nuque. En bas du dos. Derrière les genoux. Bref, on tombe.

Zombie Nation a ce don de ne jamais lasser. On est toujours en alerte, pas question de se poser un seul instant ou de s'habituer à quoi que ce soit. Il y a aussi un grand respect des codes de la techno (dont l'idée de répétition). Il excelle, même. C'est soigné, mais ça reste perturbant. C'est prenant, agrippant, violent, cette violence sourde et percutante, vous voyez ? Ce que j'aime tout particulièrement chez Boyz Noise, notamment.

Zombie Nation a aussi ce don de ... faire durer. De jouer avec les nerfs. Les tonalités se déploient, s’élèvent, donnent l'illusion d'exploser avant de s’affaisser, puis s'enfler à nouveau, puis de se cacher ... Et ainsi de suite.

J'm'imagine toujours en live, quand je l'écoute. J'me vois perdre pied, n'avoir plus aucun repère, sinon ce son, ces sons, qui guident chacun de mes mouvements. Ça s'insinue sous la peau, dans les muscles, ça en vient à rythmer et le souffle et les battements de cœur. Petit à petit. Et c'est ça qui est parfait.