Calme-toi ! Relaxe-toi !!
Ecoute ça !! http://www.youtube.com/watch?v=kbzmmflKskQ
T'es tout énervé là.
C'est quoi ? Ton boulot ?
De la paperasse ras la gueule, un patron con comme un verre à pied ?
Des collègues à l'haleine douteuse te racontant leur week-end merveilleux.
De restau Chinois à volonté dont la tâche de gras maculant la poche pectorale de sa chemise prouve la véracité de ses dires, en cinoche multiplex à regarder le dernier Dubosc; s'esclaffant des réparties si spirituelles du comique aux yeux bleus et te postillonnant les restes d'un riz Cantonnais, conservés miraculeusement entre 2 molaires durant plus de 2 jours. Jusqu'au final éblouissant à cuver un mauvais whisky, affalé sur un coussin de boîte de nuit dont les relents de vomi ne sont pas sans rappelés ces samoussas aux crevettes qui avaient, ma foi, une bien drôle de couleur.
La famille, peut-être ?
Ta mère t'as déshérité parce que tu n'as pas répondu à son quinzième appel "très important" de la journée, la laissant dans l'expectative pour l'accompagnement du gigot de dimanche midi.
Tes enfants ont pris la délicate décision pour tes cages à miel de ne s'exprimer qu'à base de petits cris suraigus et autres stridences acoustiques qui ferait passer le dernier album de Christophe Maé pour le bruit apaisant de la méditerranée.
Ta chère et tendre, valises en mains et sous les yeux, billet de train pour une quelconque ville thermale en poche. Te faisant un bras d'honneur sur le quai de la gare, bien décidée à ce que personne ne vienne troubler sa dépression.
Alors quoi ?? Les infos ? Le monde ??
Une actualité anxiogène.
Des guerres, Des armes. A feu, blanches, de poings. Bactériologiques, nucléaires, chimiques, massives.
Pujadas et son casque en cheveux attendant la guerre pour faire de l'audience ou Pernaut fignolant son sujet sur les meilleurs tailleurs de pipe du Jura, jugeant l'info internationale pas assez rentable pour son public de retraité ?
Allez calme- toi. Installe-toi confortablement et laisse-toi aller.
Laisse-toi aller à la douceur de cette heure passée avec les "Kings of convenience".
Laisse reposer tes oreilles et ton moral au son délicat de cette folk éthérée.
Ces voix mélodieuses comme un anti-dépresseur naturel qui agirait plus rapidement et plus efficacement que n'importe quel cacheton mangeur de cerveau sur ton système nerveux.
Ces guitares acoustiques, ces rythmes apaisants de Bossa te caressant doucement la tête comme le faisait ta maman quand t'étais môme, chassant ces nuages sur ton coeur et faisant réapparaître le soleil sur ton front.
Ce n'est pas un monument de gaieté, de la zique survitaminé et ultra festive, non.
Juste un petit bout de bonheur fragile comme du cristal, un petit bout de bonheur à prendre délicatement entre ses mains et à coller doucement contre son oreille.
Doucement,.... tout doucement, de peur qu'il ne se brise.....Chut !