9 ans. Sexe: X Drogues: X Rock'n'Roll:✓
(Chronique "La critique introspective, c'est pas pour les endives" n°1)
Avant ce disque, c'est le brouillard.
Un vague souvenir d'avoir aimé une chanson de Claude François vers l'âge de trois ans. Amour coupable que mon cruel grand frère me rappellera dès que l'occasion se présentera (et même sans occasion, d'ailleurs, cet être ayant toujours eu des tendances sadiques), pour me narguer.
Comme tous les gamins de l'époque, un ou deux tubes des Poppys en 45t sur l'étagère (non, rien n'a changé ? Tu parles !) et une passade avec les Rubbettes.
Mais tout ça est resté au stade de l'amourette, du support court.
1977, j'ai 9 ans, et au moment où des vagues punks déferlent sur le continent, je veux rejoindre la pente des graisseux sur laquelle m'entraine le cousin et le grand frère (lequel, cruel MAIS initiateur, -tout ne pouvait pas être complètement mauvais chez ce garçon- a par la suite longtemps regretté ses actions de violences physique et gratuites, envers un frère beaucoup plus jeune et donc sans défense. Mais je prendrai bien vite de régulières revanches, dès la puberté atteinte, grâce à un ascendant cette fois intellectuel)
Le groupe qui va faire fusionner mes désirs de rock à mes amours de comics existe, il s'appelle Kiss. Leur dernier LP en date, « Rock'n'Roll over » sera mon tout premier 33t, mon premier vinyle. Mon premier album.
"I want you". J'ai du écouter ce titre 500 000 fois.
Le deuxième achat sera moins glamour (si si, avec le recul, Kiss, c 'est Glam...our !).
Quelqu'un, se souvient de joueurs de clavier déguisés en cosmonautes et affublés de casques qui dissimulaient leur visage ?
Oui, Space Art. Faut croire que j'avais une passion pour les joueurs anonymes (pourtant, je ne suis pas devenu fan de Daft Punk plus tard...curieux)
Kiss sera aussi, quatre ans plus tard, le théâtre de mon premier concert (avec un petit groupe d'inconnus en première partie : Iron Maiden). C'était le 27 septembre 1980 (50 francs) à l'hippodrome de Paris.
J'ai longtemps pensé qu'il pleuvait sous le chapiteau de ce concert. Mais ce n'était qu'une goutte qui s'échouait avec une méchanceté satanique entre mon verre de lunette et mon œil (mon frère étant à côté de moi en cet instant mémorable, je me demande à présent s'il n'y était pas pour quelque chose). Quand j'ai compris la trajectoire de la goutte, je me suis reculé de trois centimètres, et la fin du concert à été beaucoup plus agréable.
(Les autres chroniques: http://www.senscritique.com/liste/La_critique_introspective_c_est_pas_pour_les_endives/69932)