Tiens, le Rocka Rolla de JUDAS PRIEST. Là où tout a commencé. Premier fait d'armes d'un futur Grand du Metal... Rob Halford n'avait pas encore ses panoplies cuir et clous, mais arborait déjà de longs cheveux, look digne d'un vrai hard-rockeur tout comme ses potes. De ce fait, j'ai toujours fait un lien entre leur carrière et celle de SCORPIONS : les deux groupes ont en commun d'avoir sorti leur premier album à la même époque quasiment, pas très représentatif de ce qui suivra dans leurs carrières respectives.
Ce disque, à l'instar d'un Lonesome Crow, se laisse écouter avec plus de plaisir. On est bien loin du Heavy Metal classieux des temps futurs, pour preuve on trouve des envolées d'harmonica, sur la chanson-titre par exemple qui est très agréable avec son refrain et sa rythmique. Autres moments forts de ce disque : le groovy One For The Road avec son riff efficace, l'entraînant Never Satisfied ou le reposant Run Of The Mill. Mais on sent que le groupe se cherche encore (le redondant Winter... et sa suite : trop psyché pour moi), et certaines pistes sont bizarrement mixées (Dying To Meet You, 2/3 d'accalmie pour un final plus énergique, et ce Caviar And Meths qui sort de nulle part).
Rocka Rolla a ses qualités mais aussi ses défauts (production minimaliste mais selon la légende JUDAS était pressé par le temps). On peut dire que ce disque m'a quand même amusé, en partie grâce à sa pochette rafraîchissante qui me rappelle ces belles après-midi à siroter un bon Rocka Rolla à la terrasse des bistrots (ok, je sors).
(Critique reprise du site NIME)