Je n’ai jamais « été Ramones », à ma grande honte… trop peu engagés à une époque où le punk anglais proposait, lui, l’anarchie… trop acharnés à paraître bêtes comme si l’intelligence était un problème… Je n’ai jamais écouté les Ramones, et je les ai vus devenir une icône marketing de notre époque sans repères. Je me suis rendu compte que porter leurs T-shirts suffisait au bonheur de la plupart. Il devenait donc temps de se plonger dans "Rocket to Russia", leur meilleur album (tout le monde le dit)... et de ne rien y découvrir qui puisse me faire changer fondamentalement d’avis : les meilleures chansons sont les reprises ("Surfin Bird"), et le plus brillant ici reste indéniablement l’obsession maladive des Ramones à creuser encore et toujours le même sillon, ce qu’on a le droit de trouver fastidieux ou émouvant, suivant les jours. [Critique écrite en 2008]