Pendant longtemps je me suis refusé à écouter The Strokes. Je trouvais l'attitude de Julian Casablancas insupportable et qui faisait de lui le roi des poseurs. Et du coup, je n'avais aucune envie d'écouter de la musique de poseurs.
Puis un jour, l'année dernière, je me suis dit que c'était trop con de rester dans l'ignorance. En effet, au vu de la qualité de l'album, c'était vraiment trop con. Je me suis retrouvé avec un album avec des morceaux que j'adorai déjà tout en ayant occulté que c'était les Strokes (Reptilia et The End Has No End). D'autres, le reste de l'album en fait, me collant une claque des familles bien mérité pour être passé à côté d'un tel album malgré l'insistance de certains proches.
Cet album reste plus abouti que Is This It? dans ce mélange de nonchalance et de puissance sous-jacente. Le son est sec, sans fioritures, appuyé par la voix trainante de Casablancas, qui, parfois, se casse pour montrer que justement ce n'est pas qu'un je-m'en-foutiste.
Et voilà comment on se retrouve avec un album, qui a quasiment 10 ans et n'a pas pris une ride. Sans doute parce qu'il colle tellement bien à la génération actuelle.