En faut-il du talent et de la rage pour rendre décentes à nouveau les vieilles hardes du folklore celte ! Des nuits à pogoter dans l'underground londonien, des journées blêmes à cuver trop de mauvais whiskies, des aubes lumineuses à regarder les cieux muets au-dessus des murs lépreux... Shane MacGowan a trouvé malgré lui la voie de la vraie poésie : à force de détruire son corps, il a sans doute mieux préservé son âme que nous... Il nous reste donc à écouter ses mots, et à déchiffrer la vraie beauté dans ses chants paillards et déchirés.
[Critique écrite en 1985]