Il y a de ces gens qui, lorsqu'ils accomplissent quelque chose, le font tellement parfaitement qu'on ne peut faire autrement que de se dire: " d'accord. Lui( le groupe), il a été carrément conçu pour cette voie". Né pour cette carrière. James Hetfield de Metallica est de cette trempe. Powerwolf, indiscutablement, se taille une place dans ce créneau. Il est dans son élément.


En lançant cet EP avec quelques nouvelles chansons, j'ai perçu une augmentation d'intensité pour compenser le faible nombre de ce format plus pingre. Comme si on avait décidé de faire moins mais en explosant. Solo plus intense, aspect fédérateur enivrant, énergie globale plus intense. Ainsi, on consomme moins, toutefois, il y a plus de calories musicales. Résultats? Même satisfaction malgré tout.


En second lieu, lorsque je me tape Powerwolf, je m'attends a du powermetal de haut niveau et ce, même dans des ballades. On m'offre toujours de la puissance et de l'émotion. A ce chapitre, Alive or undead est un petit chefs d'œuvre. La musique y est envoûtante, la voix y est sensible, la guitare arrive presque a nous parler. Je répète donc, le groupe est a la place ou il doit être. Je ne vois le chanteur nulle part ailleurs dans la vie. Il s'agit probablement de sa vocation. Ce que j'admire, il va s'en dire...


Par contre, vous me connaissez. Si je fais le parallèle avec ma vie, je n'arrive pas a trouver ma place. J'ai toujours cru que ce serait les mots qui me propulseraient vers une carrière un peu plus convaincante qu'actuellement. Les mots et les déductions psychologique que je fais automatiquement, de manière systématique, parfois même, sans le vouloir. Et quand j'exprime sans le vouloir, il s'agit bien de trouver un moyen d'arrêter le carrousel. Par moment, non seulement c'est lourd mais la plupart des gens déduisent avec moins d'intensité et a un rythme beaucoup moins élevé. La psychologie nomme ce phénomène l'hypervigilance créée par une certaine anxiété. Toujours en mode déduction afin de prévenir une certaine menace qui souvent n'existe que dans ma tête. Pour faire simple, imaginez avoir un Tic. Drainant. Souvent a un point tel qu'on veut s'en débarrasser. Je ne connais que deux méthodes pour y arriver. Primo, la fuite. Pour certains, ce sera l'alcool, la drogue, le jeu, le travail, n'importe quoi pour ne plus en être conscient. Secondo, le focus...


Le focus, comme par magie, fait disparaitre momentanément l'intensité du trouble en question. Le trouble, selon divers professionnels peut être interprété comme de la surefficience. Pour résumer, ce serait un hybride entre le syndrome d'asperger ( je préfère d'ailleurs ma grotte a la compagnie d'humains...) et une normalité apprise par coeur afin de fonctionner dans le système mais qui en bout de ligne ramène inévitablement le sujet dans sa bulle. Comme mentionné plus tôt, jamais totalement a sa putain de place.


J'envie réellement les gens qui trouvent leur voie et qui le transmettent avec brio. Ça donne un sens a la vie. La célébrité, je n'en ai rien a foutre puisque le public m'indiffère. Mais au moins, sur ma pierre tombale, on pourrait inscrire que j'étais a ma place. Alors a l'écoute de Powerwolf, de par leur énergie, il m'arrive de ressentir une bouffée d'inspiration qui, si j'avais un peu plus de courage, me propulserait vers ce a quoi j'aspire. Malheureusement, je n'ai toujours pas trouvé le sens a cette comédie dramatique que l'on appelle la vie. Sinon que les mots font partie intégrante de mon déguisement humain. J'en " déduis" donc que je devrais continuer dans cette voie. Mais honnêtement, un artiste , si j'en suis un, sans public ( 2 ou 3 fidèles peut être) n'est rien d'autre, probablement, qu'un paumé qui rédige un journal intime. Malgré tout ( au Québec, statistiquement, il y aurait un peu moins de trente pourcent de lecteurs), par moment, j'ose croire quelques instants que je suis a ma place en gribouillant mes impressions. En autant que je garde un certain focus. Anonyme. Fantôme. Peut être même inutile. Au moins, pendant ces moments où je suis inspiré, je crois a quelque chose.


Et c'est là, l'élément, dans lequel je nage. A contre courant, probablement. Ainsi vont mes déductions...

Jean-francoisBohémie
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le 18 juin 2023

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Johnny B

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