Dans le premier âge d'or de la carrière de Christophe, Samouraï dénote un peu. Déjà par sa pochette que l'on dirait dessiné par un peintre itinérant, à deux doigts de se louper. Ensuite par sa durée, très courte, 29 minutes, avec seulement cinq titres en vérité, écrits par le vétéran Boris Bergman, ce qui permettra à Jarre de sortir son « Oxygène » la même année 76. Enfin, par l'absence de véritables tubes. Pas que le morceau-titre ou d'autres n'auraient pas fait l'affaire. Par contre, aucun ne concrétise vraiment, il leur manque chacun un quelque chose.
« Merci John d'Être Venu », un peu mièvre, me fait penser au « Rockollection » de Voulzy et je n'ai jamais aimé, malgré sa mélodie, ce titre un peu facile de DJ #namedropping où il suffit de citer les plus grands pour te faire mousser… Oups, merde… c'est ce que fait Christophe juste après avec son « Tant Pis si J'en Oublie ». Bon, disons que là, son groupe rattrape la maladresse par son jeu (j'avais écrit un morceau similaire en citant les grands Rockeurs… à mes 13 ans…) Il y avait des envies de grandiose sur « Pour Que Demain ta Vie Soit Moins Moche » et ses 11 minutes divisées en trois, mais aucune de ces parties m'a réellement emportée comme j’‘aurais pu m'attendre venant d'une pièce progressive. Et Samouraï se conclut par « Le Cimetière des Baleines », un Rock'N Roll idiot qui brise l'ambiance qu'avait tout de même réussi à instaurer l'album.
Ce troisième essai (non-compil’, non BO) est donc plein d'idées, mais manque la maturation qui va avec.