Sanctus Diavolos par Marc Poteaux
Rotting Christ, groupe culte de la scène grecque, signe ici son 9eme en 17 ans d’existence dédiés au dark metal, décliné en version death, black ou goth, selon l’envie du moment. Et ce disque est assez bon, il faut le reconnaître, mais quelque chose dérange. Car si on a suivi l’actualité musicale grecque ces toutes dernières années (je vous parle du métal, pas des dernières compilations de bouzouki et touberleki), on trouvera plus d’une similitude entre ce « Sanctus Diavolos » et un certain « Sumerian Daemons » de feu leurs voisins Septic Flesh. Outre un titre ressemblant, on a vraiment l’impression de se taper des chutes de studio des cousins machins. Les ingrédients sont les mêmes ; titres échevelés ou ambiances dark pesantes avec chant déclamatoire faon ours des Pyrénées, cassures de rythmes, influences black évidentes, et surtout cet usage de parties orchestrales et de chœurs d’opéra. Alors, plagiat ou pas ? en tout cas un album dans la lignée du dernier Septic Flesh, mais moins bien composé et qui ne jouit pas de l’effet de surprise de la grande œuvre suscitée. Dommage pour un retour dont on attendait mieux.