"Scurrilous" en français veut dire grossier, vulgaire et ce que je vais faire là devant vous pourrait être qualifié de grossier. D'une critique on attendrait une réflexion posée, montrant le pour et le contre, nuançant quelque peu son avis, vous êtes d'accord ? Eh bien aujourd'hui, sur vos écrans, chers lecteurs, je vais briser ce mythe et vous dire très franchement ce que je pense de la nouvelle galette de Protest The Hero. Ce ne sera en rien objectif, car je m'en moque, je préfère avant toute chose vous exprimer mon immense respect pour ce disque.
Mettons les choses au claire, Protest The Hero est un groupe jouant un metal prog très technique qui peut s'avérer éprouvant à l'écoute tellement tout va à cent à l'heure. J'avais déjà souligné cette difficulté pour appréhender leur musique avec Fortress, leur deuxième album. En effet, le disque était dense, varié, le chant parfois insupportable, parfois excellent et le tout formait une galette quelque peu indigeste au début, mais qui révélait sa richesse au fils des écoutes.
Je pourrais dire la même chose de Scurrilous. Je resterai dans le vrai, mais ce serait tellement réducteur ! Car Scurrilous est probablement l'un des meilleurs albums mélangeant du progressif et du math metal qu'il m'ait été donné d'entendre. Scurrilous est une véritable évolution d'un groupe qui se veut plus sage en évitant d'aller dans tout les styles et en même temps plus aventureux. Scurrilous est la consécration de Rody Walker, un chanteur exceptionnel. Il étonne sur pratiquement tout les morceaux, particulièrement sur « Tapestry » ou « Tongue Splitter », mais on pourrait aussi parler des mélodies qu'il offre sur le très progressif « Dunsel ». Il est véritablement celui qui a le plus progressé se contentant de sa voix clair ou écorchée (mise à part une toute petite touche de growl sur « Tapestry »).
Scurrilous est une ode aux airs entêtants et changeants, les guitares inlassablement tricotent mélodies et soli quand la basse, elle, nous surprend par ses interventions comme sur « C'est La Vie ! » et « Hair-Trigger » et par son duo rythmique infernal avec la batterie. Tout ceci étant servi par une production exemplaire où tout les instruments sont audible. Scurrilous est véritablement l'album de l'unité, là où Fortress était celui de la diversité (...) [Lire la suite de la chronique sur