Et si Leatherface était le futé de la famille ?

Il semble désormais difficile de parler de cet album sans d'abord aborder son grand frère, de quatre ans son ainé. Né l'année de tous les chefs d'oeuvre, ce dernier aime martyriser ses petits frères à grands coups de mandales dans la tronche. Ouch.

Sauf qu'étant moi même le cadet de deux grands frères, laissez moi vous dire une chose : les petits frères ne sont pas idiots, et savent se défendre.

Il suffit d'une malice dissimulée comme il faut. Et de la malice, "Seasons in the Abyss" en a plein à ras bord. Il est même carrément intelligent. Et doublé de ça, c'est un psychopathe totalement dénué de sentiment.

Les gros bras de "Reign In Blood" ne pèsent pas lourd par rapport à la torture que peut infliger ne serait-ce qu'un Blood Red placé là où il faut, pile entre les deux yeux, au plus proche du cerveau.

Un mid-tempo glaçant (Expendable Youth), un break traumatisant (Spirit in Black), un solo strident (Hallowed Point)... Même s'il ne suffit que d'une intro pour réveiller toute la douleur de mondes intérieurs. L'intérieur de l'Enfer et ses tambours martiaux, l'intérieur d'un homme et son cri de douleur.

Si un pain dans le nez est extrêmement douloureux, un syndrome de Stockholm l'est toujours plus.

À ceux qui assuraient qu'il ne pouvait y avoir plus violent que "Reign In Blood", Slayer répond de la meilleure des façons.