Projet alléchant que ce Seven Hours After violet : formé par, pour les plus notables, le batteur de Winds of Plague, le bassiste/manager de System of A Down et le chanteur extrêmement talentueux de Left to Suffer. Singles encourageants... et au final ? Un album plus qu'enthousiasmant. Le groupe propose un pont entre le nu metal OO's et le metalcore/deathcore actuel. On pense à Disturbed époque "the sickness" avec le timbre de Taylor et les sonorités orientales (non sans rappeler Bloodywood sur "Feel") ; au Mudvayne de LD 50 pour la virtuosité derrière les fûts, la maestria vocale et les ambiances progressives dark ; au Dry Kill Logic de 2001 ("Alive") ; et bien sûr à SOAD avec ses riffs tour à tour puissants, mélodiques et quelques emprunts à des gammes d'Asie mineure.
Mais on sent que le combo a gouté du moderne également : le SON de Wage War ; le sens du tube et le timbre de voix southern de Bad Wolves ; quelques breakdowns dignes de Lorna shore (miam) ("sunrise", "Cry..") ; la lourdeur mélancolique de Darko US. Voire même stick to your Guns sur le vitaminé "Go".
Mais là où la formation fait la diff c'est que tout cela sonne digéré et que la patte du groupe est bien là. Tout au long des 11 titres, tous très bons. Taylor Barber pose une des plus belles performances vocales de ces dernières années ("Gloom"). Shavo apporte sa patte unique ("Radiance", "Alive"). Ce qu'il manque pour avoir un chef d'œuvre ? Une ou deux chansons plus violentes comme la pépite "Sunrise", de la virtuosité guitaristique (comme Bad Wolves savait si bien la saupoudrer).
Un des albums de l'année.
8.9