Ce qui est, je trouve, absolument prodigieux avec cette B.O. (et celle du second opus) c'est à quel point elle est en phase avec le film, son univers et son personnage.
Grave, dramatique, mais aussi excentrique, avec son côté pittoresque, baroque, bohémien, à peine coloré, tout comme les rues du Londres Victorien. Effet steampunk garanti en prime, avec les bruits d'horlogerie et d'engrenages.
J'y vois aussi une représentation de l'esprit tortueux de Holmes : torturé, malade, fou, susceptible, mélancolique, mais aussi rapide, très rapide, ponctué en permanence par des éclats de génie se confondant avec des pensées saugrenues et une verve acerbe, arrogante, impitoyable.
L'usage quasi-constant d'instruments à cordes accentue cet effet, Holmes étant violoniste.
Un monde froid, sombre et dangereux saupoudré de couleur, de bonne humeur et de folie, voilà ce que m'inspire cette B.O..
Tout à fait approprié donc.