L'album débute par de drôles d'incantations qui, petit à petit, dévoilent l'univers ultra sophistiqué du groupe français formé en 2004. Shikantaza, premier titre éponyme, invite à voyager, les sonorités parcourent le monde, de l'électro locale aux chants et tambours d'Asie. Rythmé et percutant, c'est une réussite.
On enchaîne avec Liar, un retour aux sources. Les premiers mots jaillissent, entre rap et musique du monde; en arrière fond, le beat guide ce mélange envoûtant avec une certaine sobriété. La suite de l'album est conforme aux premières notes, le mariage hybride qui allie sonorités indiennes, rap et électro est à la hauteur des attentes. Le groupe s'aventure même dans des univers plus jazzy, montrant sa capacité à jouer avec les instruments, à les sublimer. L'expérimentation est au cœur de album, tant la liberté des morceaux est infinie...une belle prouesse!
Au milieu de l'album, Modern Slave est un vraie bouffée d'énergie. Ça pulse, ça plane et donne en quelque sorte un second souffle à l'ensemble. Dans la lignée, Blah! est sympathique et sonne comme une ode au partage, à la fraternité. Plus léger, l'Aurore annonce la fin de l'album, les cordes rythment le morceau avec délicatesse.
On termine le tout avec Goodnight, titre tout en lenteur et subtilité. On ressort de Shikantaza apaisé, heureux d'avoir écouté tant de variétés, de sonorités, de diversités. L'album invite à explorer et se laisser happé par ce multiculturalisme certain. Chinese Man montre une nouvelle fois sa puissance, en proposant un coktail franchement revigorant!