Easy Listening, quand tu nous tiens ...
Issa est ce qu'on peut appeler, sans exagération, un pur produit marketing, ça pue tellement l'objectif commercial que ça en devient du foutage de gueule. La pochette parle d'ailleurs d'elle-même et le clip I'm Alive est absolument insipide si vous cherchez une quelconque originalité : on la voit chanter d'un bout à l'autre les cheveux au vent (au bout de 30 secondes on se dit "c'est bon on a compris que tu étais jolie"). Musicalement on donne dans un Heavy FM et encore, l'appellation Heavy serait presque présomptueuse si on mettait de côté le gras des riffs. L'appellation FM est par contre plus que justifiée mais là encore, ce serait presque insulter le genre
quand on sait trouver de très bons groupes dans ce style. Le gros bémol musical est la désespérante linéarité qui parcourt l'album avec une constance affolante. Seul point positif à reconnaître à notre plantureuse vocaliste : elle chante très bien même si une fois de plus, c'est du déjà entendu dans les lignes mélodiques et dans son timbre.
Pourtant ... voilà plusieurs jours que je me passe cet album en boucle (où est l'arnaque, je vous le demande) car si convenu, si formaté et calibré pour les ondes radio que ce soit, certains refrains s'impriment, vous vous surprenez à fredonner même quand vous ne l'écoutez pas, en un mot, c'est complètement ... addictif. Easy listening, quand tu nous tiens ...
Il faut aussi savoir que l'album est produit par Frontiers Records, ce qui n'a rien de surprenant quand on sait que ladite maison de disques produit énormément de groupes Hard Rock/Hard FM. A noter enfin la présence de Norber (Saint Deamon) et de Kush (ex-Helloween, ex-Masterplan bla bla bla), on se demande ce qu'ils foutent là, habitués qu'ils sont à arpenter les rives d'un Heavy/Power/Speed plus agressif, le genre de collaborations qui ne cessera jamais de m'étonner.