Une merveille !
Un album puissant et efficace, révélateur de l'immense potentiel de ce jeune Flume ..! L'album est intégralement parfait. Chaque titre a son atmosphère, son ambiance, sa finalité. On se retrouve...
le 27 mai 2016
6 j'aime
Avant toute chose, je vais attendre que vous vous soyez remis du jeu de mot pourri du titre...
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...c'est bon, ça va mieux ?
Cool ! On peut y aller, alors.
Il y a de ça une semaine je n'avais jamais entendu parler du charmant australien répondant au doux nom de "Flume". C'est la critique d'EntrezVotrePseudo, assez élogieuse à l'égard de son dernier album "Skin", qui m'a donné envie d'aller prêter une oreille à sa musique. J'ai donc écouté son premier album, éponyme, que j'ai trouvé plutôt cool, mais sans plus. En effet, à part Sintra et Sleepless, j'ai trouvé la plupart de l'album très quelconque, par rapport à toute la trap music qu'on se bouffe depuis 2/3 ans. Même si y a des idées franchement sympa et des morceaux originaux, beaucoup de morceaux m'ont paru plus "conventionnels" et trop évidents. J'ai aussi trouvé ça aussi ennuyeux, malgré le fait que l'album fasse une trentaine de minutes. Cela dit, en voyant que l'album était sorti en 2012, je me suis rendu compte qu'il était bien en avance de 2 ans sur son temps, et j'ai trouvé ça très intéressant. Je me suis dit qu'il faudrait que j'écoute Skin au plus vite, pour voir à quoi ressemblera la musique à la mode en 2018, m'voyez !
Première écoute, ouch.
Déjà, je me confronte à un paradoxe assez troublant : l'album, d'un côté, est beaucoup plus pop et dance que le premier. Dans la veine hip hop, vous n'aurez que trois sons, et le reste oscillera entre pop mielleuse voire mélancolique, et expérimentations musicales diverses et variées. Les sonorités employées dans cette album m'ont sonné plus familières que jamais, donc, mais m'ont également paru plus commerciales que pour le premier. Et c'est là que j'ai immédiatement enclenché un processus de hate envers l'oeuvre. En écoutant le chant niais de Never be like you qui pourrait presque être une chanson de Rihanna (et je n'aime pas vraiment Rihanna); et en entendant l'instrumentation Electronic Dance Music aux sonorités hyper basiques qui l'accompagnait, je me suis dit que ce n'était pas pour moi.
Mais d'un autre côté, j'ai été frappé par des morceaux comme Helix, Wall Fuck ou encore 3, qui m'ont paru complètement hermétiques et trop bizarres pour être agréables à écouter. Même si là aussi on part sur du son EDM facilement identifiable, il faut avouer que la composition de ces morceaux est assez unique en son genre, en tous cas vachement couillue. J'ai été donc confronté à une dualité assez étrange : une oscillation entre des morceaux plus ou moins agréables à écouter mais repoussants de part leur simplicité et l'impression de déjà-vu; et des morceaux beaucoup plus originaux et travaillés mais pas forcément bons, et repoussants parce que trop inattendus dans un album comme ça.
Sauf que...
Sauf qu'en fait, cette dualité parfois bancale est le plus gros défaut de Skin, mais surtout sa plus grande qualité. Et que derrière un délire de DJ pouvant paraître superficiel et prétentieux se cache en réalité une musique onirique, tendre, et légère; oui, légère comme une plume. (ou une Flume, pour rester dans la vanne foireuse du titre)
Never be like you, Say it, Like Water et Tiny Cities sont des morceaux très pop et qui peuvent paraître très banals aux premier abord. Mais si on accepte les vocals et lyrics franchement pas révolutionnaires, et surtout si on les écoute bien, on finit par se rendre compte que ces morceaux sont très doux et mignons, en fait. Ils vous font un câlin à l'oreille, à tel point que c'en est presque émouvant (ça l'est, selon moi).
Take a Chance est un peu de cette veine là aussi, mais avec un côté plus évasif et rêveur; côté rêveur que l'on peut d'ailleurs retrouver juste après dans le magnifique Innocence. Le concept-même de voix supra-aiguë semble inventé pour ce morceau. Ajoutez à cela Numb and Getting Colder (mon morceau préféré de 2016 pour l'instant), qui est plus punchy et dynamique mais garde quand même un côté onirique, et vous avez le trio gagnant. Ces trois morceaux sont mes préférés de l'album, et ce sont aussi les plus longs, de loin ! (ils font tous plus de 5 minutes)
C'est là que je me dis que Flume sait vraiment ce qu'il fait, parce qu'il n'accorde pas plus de 3 minutes à des morceaux plus expérimentaux et spéciaux comme Wall Fuck, Pika ou 3; qui sont assez marquants et, je me répète un peu, uniques en leur genre. Dans le même style il y a Hélix, l'introduction de l'album, qui est juste superbe et donne à elle seule envie de se taper toute l'heure de musique qui suit. Enfin, Free et surtout When everything was new sont plus délicats à aborder, je trouve, mais ils en valent réellement le détour et procurent eux aussi un sentiment unique.
C'est en faisant cette énumération que je me suis rendu compte que la plupart des morceaux de cet album me font kiffer ! Ce qu'il reste, les morceaux qui ne me parlent pas tellement, ce sont ceux qui ont un côté plus "hip hop", en fait. Lose it et Smoke & retribution m'agacent, parce qu'à mon humble avis ils n'ont rien à faire là. Les sentiments évoqués par l'album sont tantôt mélancoliques, tantôt oniriques, et faire intervenir du rap là-dedans rajoute un côté beaucoup plus "terre-à-terre", et gâche toute l'ambiance brumeuse du truc. Cela dit, je dois avouer que You know Allan est un super morceau, très bien maîtrisé. Dans un autre album où il aurait plus sa place, je pense que j'aurais adoré.
Bien sûr ce n'est que ma perception, mais si on retire ces trois morceaux (qui ne représentent que 12 minutes de l'album en fait... sur une heure, franchement, ça va); eh bien on a quelque chose de beaucoup plus cohérent et personnel.
Quoiqu'il en soit, cohérent et personnel, Skin l'est bien plus que le premier album de Flume. On sent une personnalité plus assumée et mieux exprimée, une envie d'aller plus en profondeur de la musique et de faire ressentir des choses plus complexes et variées. On sent une volonté de toucher à tout, tout en plaisant à tout le monde; mais surtout, on sent une fraîcheur, une légèreté bien spécifique, un univers bien particulier.
Vu que j'ai été dans le camp des haters puis des lovers, je comprends totalement qu'on puisse détester cet album, mais quoi qu'il arrive il faut aller y jeter un coup d'oreille. Si on lui laisse le temps, si on y pose une oreille attentive, Skin peut vraiment procurer des émotions uniques. Et ça, ce serait dommage de s'en priver.
(N'EST-CE PAS, LE MOI-MÊME D'IL Y A DEUX JOURS ?)
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs albums de 2016, Albums découverts en 2016 et Les plus belles pochettes d'albums
Créée
le 11 juil. 2016
Critique lue 624 fois
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6 commentaires
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