Discussion typique avec un non initié au Rock Prog

“Hey machin ! T’as écouté l’album de Rock Prog dont je t’ai parlé l’autre fois ? Tu sais, Beardfish “Sleeping in Traffic : Part Two”.”


“Alors déjà tu vas te calmer sur les sobriquets imprécis. Et non j’ai pas écouté. De toute façon dés que ta phrase comporte le mot Rock et le mot Prog je hoche la tête, je dis oui oui et j’essaye de t’imaginer avec un harmonica à la place de la bouche.”


“Ah ouai je me disais bien que tu souriais un peu trop. Nan mais franchement, il faut vraiment que tu l’écoute. Cet album, c’est un bijou !”


“Ok, donc t’es bien conscient que c’est pas avec des arguments pareils que je vais accéder à ta requête ?”


“Ouai enfin la requête c’est plus une suggestion. C’est pour ta culture et ton ouverture d’esprit que je dis ça. Parce que là t’as l’air d’avoir un sacré à priori sur le Rock Prog mon ptit.”


“Non, c’est juste qu’il faut être sous drogue pour apprécier ce style. Tu vas pas me dire que des mecs qui appellent leur groupe “poisson barbe” sont à jeun.”


“Voila. un ptit cliché pour la route...”


* La partie qui suit est totalement fictive et n’arrive jamais dans la vraie vie*


“Ok ok, Alors vas-y. Donne moi 3 arguments pour que j’écoute ce fameux bijou”.


“Bah putain. Tu va encore faire oui oui et le coup de l’harmonica ?”


“Non, promis. Tu as toute mon attention.”


“Ok bah dans ce cas. Déjà c’est un concept album ou si tu préfères un album dans lequel les chansons se suivent pour raconter une seule et même histoire. En l'occurrence celui-ci raconte 24 heures pendant lesquelles il arrive plein de situations assez folles à un mec. Les concepts albums c’est connus dans le Rock Prog mais là où Beardfish s’en tire avec brio c’est qu’ils arrivent à te faire vivre cette histoire. Le chanteur utilise des intonations différentes pour les personnages, les mélodies varient plusieurs fois dans un même morceaux et ils arrivent même à faire rire. Et là je te met au défi de ne pas au moins sourire sur la chanson “South of the Border”.”


“Ensuite, je pense sincèrement que ces mecs sont des génies. Tout l’album fourmille de riffs accrocheurs et de sonorités éclectiques. La liberté qu’ils ont réussi à prendre sur cet album est vraiment exaltante. On passe d’un rock psyché à du circus en passant par du hard rock et même du disco. Tout ça en restant accessible à tout un chacun. Le charme opère que ce soit pour les néophytes ou pour les mélomanes avertis.”


“Ouai on se demande bien ou tu te ranges. C’est toujours le deuxième là ?”


“Gros con ! Du coup je finirai par dire que la musique c’est comme une langue. Il existe plein de dialectes différents qu’il faut réussir à maîtriser pour comprendre ce qu’on te raconte. En ce qui me concerne je parle pas du tout le jazz donc je ne suis pas touché quand j’en écoute. Mais avec un petit peu d’efforts on fini par connaître des mots et même des phrases et donc à comprendre ce que les musiciens veulent nous dire. Je t’assure que si tu prends le temps d’écouter “Sleeping in Traffic : Part Two” tu entrouvrira une porte vers un univers vaste et très riche en musique. Et là je parle à la fois de la discographie de Beardfish et du Rock Prog.”


Retour à la vraie vie


“Ouai c’est cliché mais là j’ai pas le temps, j’ai pas envie et de toute façon je suis pas sous drogue”.


“OK !”

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le 12 avr. 2016

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FaustArp

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