Sans que nous nous en soyons vraiment aperçus, un vrai - et peut-être même un grand - groupe de Rock est apparu, s'est matérialisé entre nos bras, et nous passons de plus en plus de nuits avec lui : le Placebo de Brian Molko possède aujourd'hui une originalité et une splendeur rares en ces temps d'abandon aux sirènes du succès populaire ou de retour aux sources vaguement frileux. Sa musique, toujours fièrement adolescente dans son désir d'affrontement au monde, a pourtant gagné désormais une belle profondeur, comme si sa juvénile candeur l'avait finalement amené au contact de vrais fantômes, et qu'elle en ait été saisie de tremblements et de frayeurs nouvelles...
[Critique écrite en 2003]