Alors que Tarot Sport nous faisait monter vers d'autres univers lointains et sublimes, Slow Focus est beaucoup plus terre à terre et proche de nous.
C'est comme s'il représentait un (notre ?) monde dans toute sa noirceur mais pourtant à chaque fois avec une lueur d'espoir omniprésente. Et cette lueur reprendrait toujours le dessus sur ce monde qu'on pense pourtant en pleine décadence. Un album optimiste donc ?
Dés Brainfreeze, on voyage dans une mégalopole géante à la Blade Runner. Puis on se rapproche d'un endroit au coeur même de ce monde sombre, un endroit plus réel, derrière ce gigantesque masque de misère. Un gros diamant doré qui vibre et qui peu à peu reprend le dessus sur ce monde à la limite de l'effondrement. Comme si la nature reprenait le dessus en fin de compte.
Dans Year Of the Dog, on a plus l'impression d'une lutte à partir du moment où la conscience humaine est venue déranger l'inconscient spontané et naturel, mais encore une fois la lutte est gagnée par ce dernier, et retourne au repos.
Et on continue ce cheminement jusqu'à Hidden XS, un final qui nous emporte au plus profond de nous mêmes et nous fait prendre conscience qu'à la fin, quoi qu'on fasse, le sublime l'emportera partout, de notre esprit jusqu'au fin fond de l'univers.
Mais tout ça ne se passe surement que dans ma tête...
Cette fois ci on ne voyage pas vers l'infini pour échapper à notre monde, on y rentre au plus profond et on y contemple sa beauté éternelle.
Et c'est sublime.