Je me rappelle encore du succès fulgurant du premier single issu de l'album : come out and play (il trônait dans le classement du Hit Machine).
A l'époque (j'étais au collège) tout le monde aimait come out and play mais voyait Offspring comme le groupe d'un seul single, dans le domaine du Rock/Hard Rock/Metal, le groupe qui faisait l'unanimité c'était Nirvana, il semblait indétrônable.
Et puis, il y a eu le second (self esteem) puis le troisième (gotta get away) single et l'album ayant fait ses preuves il y avait désormais à la machine à café/distributeur de sucreries : la team "Nirvana" face à la team "Offspring".
Trente ans après, que reste-t-il de cette guéguerre quel héritage pour Smash ?
L'héritage est en fait assez maigre, vous faites un virée en voiture avec un pote trentenaire/quarantenaire, vous insérez le CD dans l'auto-radio et c'est le succès immédiat ; dans toute autre configuration et donc avec une différence d'âge, de genre ou de contexte (ex : soirée du nouvel an) c'est le flop.
La remarque ci-dessous vaut malheureusement pour une écoute solo de la version vinyle de l'album (sortie en 2008) ; si smash était un des albums de votre adolescence et que vous voulez vous offrir de l'écouter en vinyle avec une bonne chaîne Hi-Fi vous risquez d'avoir mal aux oreilles. En effet, non seulement l'enregistrement est de base de piètre qualité mais une bonne installation fera encore plus ressortir les défauts du groupe (en particulier la voix nasillarde du chanteur) les guitaristes noterons également les limites du préampli (Boss DS-2 - Turbo Distortion) qui est un matériel très bas de gamme pour un enregistrement studio.
Smash est un album qu'on écoutait avec un baladeur ou dans un auto-radio ; dans un salon et sur une chaîne Hi-Fi ça ne fonctionne plus du tout. C'est un peu comme commander un burger dans un grand restaurant multi-étoilé.
En synthèse : un bon voir très bon album mais qui ne traverse pas les générations