Une boucherie...
Décadent, hyper-rapide, hargneux, totalement trash métal et meme à l'exces. Des riffs d'une vitesse inouie, des mélodies (qui peuvent etre,c'est selon) accrocheuses comme Mary Jane, Anarchy in the...
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le 21 mai 2016
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1987. Après un excellent second album, Dave Mustaine et ses comparses retournent en studio afin de concrétiser et ainsi prouver que Megadeth peut jouer dans la cour des grands. Pour ce faire, rien de plus simple : il suffit de sortir un album encore plus énervé que le précédent! C'est réussi pour le coup, et Megadeth va même plus loin en apportant un peu de finesse dans sa musique. C'était pourtant pas gagné...
En 1987, Mustaine se retrouve avec une moitié de groupe après avoir viré Chris Poland et Gar Samuelson, respectivment guitariste et batteur du Megadeth première mouture. Après avoir recruté le technicien de Samuelson et le prof de guitare d'un gratteux qu'ils cherchaient à recruter (Chuck Behler et Jeff Young), voilà les quatre musiciens en studio afin d'enregistrer les morceaux écrits par Mustaine (Megadeth n'est pas vraiment un projet démocratique).
Alors ces morceaux ça dit quoi? L'album débute par deux uppercuts lancés à vitesse grand V.
L'intro ultra speed "Into the lungs of hell" décoiffe par sa technicité, suivie par "Set the world afire" qui est, selon moi, un pur morceau Megadethien avec tous ces riffs plus fous les uns que les autres. La reprise des Sex Pistols "Anarchy in the U.K." n'apporte rien d'intéressant malgré la présence d'un solo de Steve Jones... Les morceaux suivants ("Mary Jane" et "502") sont eux aussi des déluges de riffs signés Mustaine, même s'ils sont moins marquants que certains hits du groupe américain. Avec "In my darkest hour", on passe à un niveau superieur. En effet, ce morceau écrit suite à la mort de l'ancien camarade de Mustaine Cliff Burton (bassiste d'un petit groupe local baptisé Metallica), est devenu un essentiel de la Megamort, et on comprend pourquoi à l'écoute. Sans considérer celui-ci comme une ballade, on a ici affaire à un morceau plus fin, moins technique et moins alambiqué que d'habitude. Et ça ne fait pas de mal un peu de repos auditif!
L'album se termine sur deux brûlots énervés que sont "Liar" et "Hook in mouth". Ce dernier est d'ailleurs un pamphlet anti PMRC avec des vocaux de Mustaine au papier de verre.
Très court (34 minutes et des brouettes), cet album se veut supérieur à son prédécesseur mais échoue à pas grand chose (semi-échec l'album s'est quand même bien vendu hein). D'abord, la production est immonde. Je vous recommande fortement d'écouter la version Remaster, la version originale est tout simplement inaudible. Le groupe était à l'époque trop défoncé pour s'atteler vraiment à la mise en son de son album, et malgré une tentative de Mustaine de rattraper cette boucherie, la maison de disque poussant aux fesses, il est sorti tel quel.. Dommage...
La pochette est à l'image de la prod, c'est-à-dire toute moche, toute floue et toute sale. Dommage encore...
Conclusion : nous avons ici affaire à un excellent album, vindicatif, speed, un peu punk parfois, super bien écrit par le bon vieux Dave (cet homme est littéralement une usine à riffs), mais malheureusement très mal produit, ce qui entache l'écoute. Le groupe se rattrapera avec l'album suivant, mais c'est une autre histoire qui s'appelle Rust In Peace.
Créée
le 19 févr. 2023
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