Le groupe Barrabas a été fondé par Fernando Arbex à l'approche des années 70. Connu pour les titres Woman et Wild Safari en 1972 le groupe en associant style latino, soul, rock, funk et disco nous aura offert un son neuf, envoûtant et dansant.


Très populaire en Espagne, une bonne partie de leur répertoire fera le tour du monde ou influencera de nombreux artistes.


L'album commence avec le titre Hi Jack, grand classique de Fernando Arbex qui fera l'objet d'une reprise par Herbie Man.
Enregistré à Hollywood avec les huit autres chansons on a droit à une excellente introduction musicale formée de chœurs féminins et de percussions. Les prestations de Tejada ou des frères Morales sont excellentes au niveau des chants et il en sera de même pour Mad Love et Suzie Wong signées Fernando Arbex.


Funky Baby est un peu plus rock mais ira jusqu'à influencer certains artistes dont Casey de KC and the Sunshine band voire plus tard d'autres artistes. Lady Love est un morceau écrit par les frères Morales. Le titre est envoûtant et préfigure un style qui sera à la mode durant la première moitié des années 80. La magie opère ! Humanity comprend deux parties la seconde étant plus rythmée avec une certaine richesse sur le plan instrumental avec quelques sons de cloches. Tell me the thing est de type ballade et conçu par le flûtiste du groupe. La voix de Tejada est de type crooner et s'harmonise parfaitement avec l'instrumental où on note une influence sur Barry White. Fly Away dispose d'une introduction musicale assez envoûtante et aussi d'un pont instrumental où la guitare électrique domine. Les frères Morales auront frappé fort. L'album se termine avec le titre Concert où les sonorités de l'orgue font penser à celles de Jon Lord le claviériste de Deep Purple.


Le groupe sur le plan musical aura frappé fort allant jusqu'à rivaliser les Anglo-Saxons et à chanter en anglais. Les arrangements sont sublimes et on ne peut être indifférent quant aux sonorités qui étaient en avance pour l'époque. Pionniers de la soul moderne, Barrabas aura été precurseur en matiere de sonorités vu que certains titres datant du début des années 80 reprennent en partie leur style musical dont quelques titres du groupe Level 42. C'est aussi à partir de cet album que le groupe enregistre en dehors de leur pays natal en choisissant un studio à Hollywood. Plus de 46 ans après cet album est un vrai bijou et on prend plaisir à l'écouter.


N'oublions pas la pochette très colorée et très réussie avec un personnage s'envolant dans les airs et le groupe emprisonné. On a droit aussi à l'intérieur à des pions représentant les membres du groupe sur un jeu d'échec qui tend à faire penser à la pochette de l'album Burn de Deep Purple paru à la même époque.


Un album qui mérite largement une découverte !

Jacquesherve
10
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le 7 mai 2020

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Jacquesherve

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