Tintin et le Lac aux requins
6.2
Tintin et le Lac aux requins

Long-métrage d'animation de Raymond Leblanc (1972)

Il s'agit ici d'une aventure inédite adaptée en film d'animation et non pas tirée d'un album de Hergé.


L'action se déroule en Syldavie à proximité de la Bordurie. Tintin, le capitaine Haddock vont rejoindre le professeur Tournesol qui possède une villa. Les Dupondt les rejoignent car en mission suite à des vols commis dans les musées où les biens sont remplacés par des copies.


Tant bien que mal nos amis arrivent à destination et découvrent que le professeur Tournesol met au point un appareil capable de reproduire des objets en trois dimensions. Tintin en apprenant cela et en étant au courant des vols mystérieux dans les musées fait le rapprochement. Voilà qu'un homme grenouille est surpris en train de s'enfuir. Deux enfants syldaves qui ont aidé nos amis se font enlever et un mystérieux malfaiteur responsable de cet acte donne des consignes à l'aide d'un magnétophone. Voilà qu'une nouvelle aventure dans un repaire sous-marin attend notre ami qui va retrouver un ennemi bien connu : Rastapopoulos.


Après le sceptre d'Ottokar et objectif Lune on découvre de nouveau la Syldavie. Le scénariste Greg nous fait découvrir un autre patrimoine de la Syldavie : la danse locale Blouchtika. On notera parmi les sources d'inspiration : le Rayon du mystère de Jo, Zette et Jocko en raison du repaire caché sous l'eau et aussi le trésor de Rackham le Rouge compte tenu du déroulement d'une partie de l'aventure sous l'eau. On retrouve le sous marin en forme de requin qui cette fois sera piloté par le capitaine Haddock. Quant au grillage sous l'eau ce passage nous renvoie vers Tintin au pays des Soviets.


Le musée ethnographique dans l'oreille cassée avec le fétiche fait aussi partie des sources d'inspiration vu qu'il s'agisse de vols remplacés par des copies. Le récit commence par un vol se déroulant dans un musée océanographique. On notera un passage faisant penser au Sceptre d'0ttokar : l'auto stop où Tintin tombe comme par hasard sur Bianca Castafiore et qui nous renvoie vers leur première rencontre pour gagner Klow au plus vite.


Tournesol nous fait découvrir à travers le récit une invention qui fera plus tard école : l'impression en trois dimensions qui comme l'arme à ultrasons dans l'Affaire Tournesol attirera les faussaires ou personnes mal intentionnées. Notons que contrairement à l'Affaire Tournesol l'invention n'attire pas la Bordurie toute proche, celle-ci pouvant être dangereuse vu qu'il y a possibilité de reproduire des armes.


Les décors sont assez bien faits et on note une installation futuriste dans le repaire de Rastapopoulos dont un bassin escamotable dissimulant une cage d'ascenseur. Tout est fait pour assurer le confort du malfaiteur bien connu.


On remarquera l'absence de tensions entre le capitaine Haddock et les Dupondt, Greg n'ayant pas tenu à reprendre les rapports entre les trois personnages tels que Hergé avait défini...et une femme parmi les méchants qui est madame Vleck.


On appréciera les deux jeunes Syldaves Niko et Nouchka compte tenu de leur aide apportée à nos amis. Notons parmi les figurants à l'aéroport de Klow le personnage de monsieur Carreidas et que le nom donné au numéro de vol de l'avion où se trouvent nos amis nous renvoie vers la dernière aventure écrite à l'époque qui avait été publiée en 1968.


Un dessin animé sympathique avec une description de la Syldavie venant compléter celle de Hergé .


N'oublions pas les musiques très réussies où le chant de Niko renforce la description de la Syldavie évoquée à travers le Sceptre d'Ottokar. Notons que un des Dupondt est doublé par le comédien connu pour la voix française du personnage Bugs Bunny ce qui apporte un certain cachet au casting.


Une aventure sympa pour passer d'agréables moments pour tout public de 7 à 77 ans !

Jacquesherve
9
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le 17 mai 2020

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Jacquesherve

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