Somera Sol, ou le nom du septième album solo de Brant Bjork. Car même si celui-ci est sorti sous le nom de Brant Bjork & The Bros, il s'agit bien d'un album entièrement composé par le moustachu. Somera Sol, un nom qui fleure bon le soleil, le désert, sans qu'on sache trop à quoi ça fait référence. Alors que nous réserve cet opus ?
L'album s'ouvre sur un premier titre très rock où la batterie se fait particulièrement présente, ce qui sera le cas sur la totalité de l'album. Car si Brant Bjork délaisse son instrument de prédilection pour la guitare sur ses disques solos, la batterie n'est jamais laissée en second plan. Ici, c'est l'immense Alfredo Hernandez (Kyuss, Queens Of The Stone Age, Che, où encore Yanwing Man) qui est derrière les fûts.
Les morceaux se suivent et restent dans la même veine. Le puissant "Oblivion" envoie comme rarement avec Brant Bjork, alors que sur "Freaks Of Nature", celui-ci se prend pour Jimi Hendrix. Les excellents "Ultimate Kickback" et "Chinarosa" prolongent le plaisir avant les deux derniers morceaux de l'album. Car ce sont bien ces deux derniers titres qui vont amener un peu de surprise et de nouveauté à la formule si bien rodée de l'artiste. Dès le début de "Lion Wings", un saxophone se fait entendre, pour emmener ce morceau vers une langueur extrême à laquelle il est très dur d'échapper. On se laisse totalement porté quand soudain surgit "Blood In The Gallery", titre presque funk porté à nouveau par un saxophone déchaîné qui tranche franchement avec le reste de la discographie de Brant Bjork.
Ce Somera Sol est vraiment l'un des sommets de la carrière solo de Brant Bjork. Un disque au groove irrésistible et au son d'une chaleur incroyable, véritable vitrine de ce stoner si atypique et si authentique que s'échine à nous livrer années après années ce maître du désert.