Something Else by The Kinks par XavierChan
Le plus dingue avec les Kinks, et surtout cet album, c'est sa faible reconnaissance. Ray Davies propose une profondeur de texte infiniment supérieure à clle du duo Lennon Mccartney de l'époque en terme de pure progression. A cela, Davies était plus précoce en terme de qualité et de profondeur. Something Else by the Kinks, c'est un grand album, "quelque chose d'autre" qu'on ne connaissait pas d'eux, une belle anomalie dans un catalogue jusque là très rock'n'roll baby. Un son étrange avec un clavier très présent, un son riche, marquant, puissant.
Mais cet album, c'est surtout une série de morceaux reflétant toutes les pensées de Davies, à l'image d'un Pet Sounds qui reflétait la conception de la musique de Brian Wilson. Des pensées sur une époque, sur une Angleterre mitraillée de toutes part. Et comme une pause idyllique et somptueuse dans cette critique de la société, l'envolée majestueuse, le morceau de bravoure annoncé par un End of the Season des plus éloquent (et poétique), le fameux Waterloo Sunsets, considéré par beaucoup comme l'une des plus belles chansons du monde (et la chanson fétiche de Paul Weller), avec une introduction qui en dit déjà long sur la qualité exceptionnelle des textes du père Davies :
"Dirty old river, must you keep rolling
Flowing into the night"
La suite, pas la peine d'en parler, allons.