Somewhere Else
6.4
Somewhere Else

Album de Marillion (2007)

Ce titre, "Somewhere Else", aurait été parfait pour l'idéale suite de l'impeccable et étincelant « Marbles » sorti il y a tout juste trois ans – l'exploration d'un autre monde où MARILLION semblait avoir trouvé un nouveau souffle et qu'accréditerait une pochette sur laquelle règne l'envie d'y regarder de plus près. Mais l'équivoque fera long feu. Sur le précédent album, le groupe chantait la nostalgie en flirtant avec le côté dépressif d'un passé révolu. Ici, c'est une relation quasi-charnelle qui s'impose avec la tristesse. La plume de Steve Hogarth, toujours alerte, véhicule un charbon sensiblement plus excitant que la musique qui l'accompagne. Certes, on retrouve ici la quintescence du MARILLION nouveau : un piano à touches de velours, des mélodies parfois très seyantes (« The Other Half », « Thank You Whoever You Are »), une guitare dégainée à bon escient comme sur le très beau « Somewhere Else » qui renoue avec l'imagerie de « Afraid of Sunlight ». On passera sur le court « Most Toys » bien rock'n'roll et pas forcément à sa place pour se concentrer sur le lyrisme chancelant de « The Last Century For Man » ou l'excquis « Faith » qui permet de sortir du tragique au finish. Si la rythmique pousse Ian Mosley à tenter de nouvelles choses (« No Such Thing »), c'est la basse de Pete Trewavas qui s'efface sur des mid-tempos relevés le temps d'un « The Wound » plus tranchant. Ce quatorzième album des britanniques n'est donc pas sans lien avec un passé récent et même s'il ne séduit pas toujours, la coloration tragique de sa production se révèle jour après jour. Le temps devrait faire le reste.

http://www.amarokprog.net/critiques_13454_15087.html
AmarokMag
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le 14 janv. 2012

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