Réveil blafard, sonnerie bizarre, j'dois m'habiller dare dare, des cafards courent dans le placard bien peinards. Putain j'en ai déjà marre ! Par terre git mon calbard. J'fous ma cafetière sous l'oreiller pour gagner quelques barres. Ma boule de billard me sonne, me claironne, putain c'est lundi c'est pas un canular. J'suis deg, hagarde, le week end c'est marre ! La pensée d'aller bosser me fout en pétard. Mais bordel magne ton cul tu vas être en retard. Pour activer la manœuvre j'attrape mon casque...petite veinarde ! J'ai gardé le dernier Stup pour m'activer le cervelet avant d'aller taffer et quitter le trou noir. La studette est en panique l'évier est révulsé, les fringues se mélangent aux papelards épars comme une orgie dérisoire, un vrai lupanar. J'ouvre l'appli le son déboule comme un fix, un truc explosif, du chèvrefeuille coule dans mes cages à miel. Tiens si j'tirai à pile ou face ? Le hasard peut aider. Pile je turbine, face je turbine pas. Pas possible y'm'faut d'la caillasse, des pesos, des dollars. Dépendante au pognon comme toustes les couillons et couillonnes harponnés à la chatte...tiens ça m'rappelle quelqu'un...ou au braquemard. Nous toustes tristes vivipares. J'saute du paddock à poil comme au premier jour, certainement le plus beau, le seul et après...tout arrêter. La ziq me secoue, mon corps tremble, ma poitrine tressaute...j'ai toujours aimé mes seins...mes nymphes ne sont pas en reste elles s'agitent et me filent des frissons, les pulses remuent la lascare et c'est plutôt bonnard. La quête des tartines est en route y faut du yaourt, du café, du jus, nawak pour que la machine démarre. J'me démène comme une rockstar toujours à loilpé. La cuisine, mon petit réfectoire où je prends mes repas en commun ou à deux ou en famille mais toute seule est encore là, j'bouffe debout en chaloupant sur la ziq comme un vieux rafiot pris dans une houle noire. J'la vois la vague cruelle et belle qui déboule sur ma chetron sauvage, qui m'pousse à faire mon devoir. Le contrat est signé avec toustes les autres collègues du purgatoire. Pour nous plus qu'une seule solution Dieu cette aberration consolatrice qui renforce le courage mais en bousille la qualité ou encore une chouette peau d'banane direction le prétoire final. Foin de philosophie inutile et vide comme la traque qu'elle mène...J'hésite entre robe et falzar. Oui à la robe et sans culotte, personne le sais c'est plus confort, bien mieux pour se mouvoir avant le mouroir. La fuite en avant toujours avec du son dans les entonnoirs comme une potion inflammatoire. Quelque remède incantatoire. J'rentre dans mes dernières fringues...suis prête...comme une pov cloche de citadine qui ne connais rien d'autre que la cité, cette grande foire à freaks. Ouverture, fermeture, encore, toujours des serrures. L'escalier m'avale...Jamais d'ascenseur, la course bienfaitrice et puissante quatre à quatre rythmée par du boum boum. Petits plaisirs comme des coups de boutoir dans la gueule du destin. Evidemment que c'est vain mais ça fait du bien. L'extérieur illusoire...Top départ je plonge dans le cauchemar !