L'album ouvre sur une introduction mélodieuse au saxophone (It's time to come home).
Elle est typique du jazz de Coltrane et rappelle *My favorite things" du maître.
Tant au niveau de l'impro que du mode récurrent du titre.
A ce titre, c'est le meilleur morceau de l'ensemble même s'il n'est pas représentatif de la suite.
Voici pour l'héritage.
Place à Kenny Garrett.
Dès le deuxième titre Hargrove prolongé de When the days were different, on passe dans une dimension parallèle.
Soul jazz d'ambiance avec trompette dancy, piano électrique, chœurs sirupeux.
Typique des excursions des 70's de Weather Report.
A noter que Hargrove contient une réinterprétation du thème de A love supreme du Trane.
La messe est dite : l'album est sous le ligne de ces 2 courants : Coltrane et la jazz fusion des 70's...
For Art's Sake
Dans ce 4ème titre, on comprend que Kenny souhaite invoquer un peu plus de free jazz au saxo mais surtout laisser un peu plus d'espace aux percussions dans la lignée d'Art Blakey.
Et le leitmotiv au saxophone permet au titre de conserver une structure easy listening.
Et les percus sont un peu plus mises en avant.
Bref l'album oscille entre différents courants du jazz.
La surprise vient donc du décalage vis à vis de la pochette et du titre de l'album.
Je m'attendais à un album plus roots, à la manière de Charlie Mingus (The Black Saint and the Sinner Lady) ou encore McCoy Tyner (Sahara).
Cela arrivera tardivement avec le morceau éponyme de l'album qui pour autant n'est donc ni représentatif de l'album, ni suffisamment glorieux pour qu'on s'y arrête.
Mon coup de cœur : le titre Soldiers of the fields / Soldats des champs qui s'étire sur près de 11mn dans un développement que je trouve très aligné sur son appellation (batterie, saxo...).