Voilà j'y suis enfin, il est là dans mes mains. Chronique d'un amour aveugle envers ce groupe, mais d'une peur palpable lorsque enfin je l'insère dans le lecteur cd de ma voiture. Ce qui m’effrayait tant, plus que la peur d'un album qui ne me plait, c'était de me sentir vulnérable face à cette musique, cette poésie mélodieuse. Sounds That Can't Be Made ne m'a effectivement pas raté, l'oreille creuse, la fenêtre ouverte, j'étais à l'aube d'un insoupçonné voyage mirifique.

Marillion divise, c'est blanc ou noir, mais rarement gris. Après la claque que m'avait mis "Less is More", je m'attendais à une musique un cran en dessous. Mais non, j'avais tort.

Premier morceau, assez déroutant, l'incertitude me gagne au fil que Gaza se déroule. Je dois avouer que ce morceau est bien ma seule déception de l'album, il fut mis en avant comme une cerise sur un gâteau, mais la cerise n'a pas eu d'effet sur moi. On y retrouve cependant le style de Marillion très aérien, planant, mais ne prenant réellement place que dans le deuxième morceau.
Morceau éponyme, le voyage commença ici pour moi, une guitare stratosphérique, un synthé parfait, et Hogarth qui décolle complètement. Se poursuit alors la route, vers le troisième morceau, le calme retombe après l'envolé du précédant morceau, un piano plus classique, une envolé plus maîtrisée, une guitare plus douce, la transition s'opère petit à petit et je commence à sentir la quintessence arrivée. Power, est un morceau puissant, oui il porte bien son nom, une basse qui résonne, une guitare qui vibre, un piano qui chante, tout est réuni pour nous faire hurler au fond de nous jusqu'au final calme, retombant au bruit des parasites.
Arrive alors Montréal, la quintessence de ce qu'est à mes yeux Marillion. C'est ce morceau, qui m'a rendu vulnérable et fragile à son écoute. Plusieurs fois je me suis surpris à retenir mon souffle ou à fermer les yeux de plaisir.
Arrive ensuite Invisible Ink, dans la continuité de Montréal, la descente s'amorce, on sent qu'on arrive lentement à la fin de ce périple. Mais c'était en oubliant Lucky Man, et ses turbulences qui nous chahute une dernière fois avec ses accords tonitruants.
Huitième morceau, Sky above the rain résonne comme un adieu. Une musique qui rayonne malgré la pluie battante qui tombe. Comme une dernière étreinte, il n'y a pas de plus bel au revoir, elle nous dépose tout doucement sur la terre ferme en nous rappelant que malgré la fin de ce voyage, le soleil résonne toujours en nous.
Saphios
10
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Créée

le 23 août 2014

Modifiée

le 24 août 2014

Critique lue 305 fois

3 j'aime

Saphios

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Sounds That Can’t Be Made
AmarokMag
9

Haut. Bas. Fragile.

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le 14 déc. 2012

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