Le site est en ligne, vous pouvez désormais revenir à vos activités habituelles. On vous remercie pour votre patience et votre soutien !
(Il est encore possible que le site rencontre quelques problèmes de performance)

Southpaw Grammar
6.9
Southpaw Grammar

Album de Morrissey (1995)

Tout le monde sait que Southpaw Grammar (1995) n'est pas le plus mauvais album de Morrissey*. Et pourtant on n'est pas passé très loin. Ce qui est amusant, c'est que c'est celui que j'ai le plus attendu, et de loin. Après l'impeccable Vauxhall & I (1994), l'excellent E.P. Boxers (1995), on était parfaitement en droit d'attendre un nouveau chef d'oeuvre. La première chose qui nous avait été donné à entendre était pourtant très sympathique et efficace. "Dagenham Dave" était entraînant et caustique, la marque du savoir faire de Morrissey, que l'on retrouvera d'ailleurs dans le très rentre dedans "The Boy Racer". Mais là sont les limites de ce projet tellement presque tout Southpaw grammar est simple et carré. Evidemment les paroles sont enlevées, évidemment Morrissey chante très bien mais il y a trop de gras, de longueurs, de raccourcis approximatifs et de roboratif. Bref, un bien beau gâchis à l'aune des ambitions placées dans deux ou trois titres, "The teachers are afraid of the pupils" (au forceps), le rêveur "Southpaw" qui clôt l'album et peut être "Reader meets author". Pour bien enfoncer le clou, on ira écouter la version acoustique de "Southpaw" datant des sessions de l'album en France ou bien on s'attardera sur les jolies B sides que sont "Nobody loves us" ou "You must please remember". Reste bien sûr le cas de la réédition aberrante de l'album en 2009 avec l'apparition d'autres B sides qui n'apportent rien à la chose, un ordre différent de chansons (et toujours ce solo de batterie,ah ah). Je conseille enfin de réécouter le relativement méconnu E.P. Boxers ou de visionner le concert Introducing Morrissey de 1995.

Daniel_Romero
6
Écrit par

Créée

le 20 mars 2023

Critique lue 42 fois

Daniel Romero

Écrit par

Critique lue 42 fois

Du même critique

12
Daniel_Romero
8

Critique de 12 par Daniel Romero

A l'instar de David Sylvian avec qui on le compare souvent, le parcours de Sakamoto est absolument passionnant. Des excès synthétiques de Yellow Magic Orchestra (1978) à 12 aujourd'hui, le parcours a...

le 8 févr. 2023

5 j'aime

The Juliet Letters
Daniel_Romero
9

Critique de The Juliet Letters par Daniel Romero

Parmi les disques qui me tiennent particulièrement à cœur se trouve la collaboration entre Elvis Costello et le Brodsky Quartet qui date de 1993-1994, à savoir le disque The Juliet Letters...

le 24 mars 2013

3 j'aime

1

Hips and Makers
Daniel_Romero
9

Critique de Hips and Makers par Daniel Romero

Il faut parfois ce genre de sécheresse pour arriver à s’exprimer correctement. C’est ce qu’a admirablement fait Kristin Hersh sur son premier album solo, le célèbre Hips & Makers (1994). De son...

le 11 mars 2013

2 j'aime