My tailor could have been rich
De très bons riffs, des petites notes d'humour bien senties, un côté « in your face » sympatoche, 29 petites minutes, un des premiers albums de ce qu'on appellera le « crossover thrash » (et pas «...
le 1 sept. 2023
Fondé en 1985 par Billy Milano et Scott Ian (Anthrax) avec également un autre membre de chez Anthrax, Dan Lilker (futur Brutal Truth), « Speak english or die » est le premier album du groupe.
Rendons à César ce qui appartient à César : SOD (Stormtroopers of death) a été le premier ou l’un des premiers à mixer hardcore et thrash metal sur un même disque. Toutefois permettez moi de préférer d’une part les autres pionniers du « crossover » : D.R.I , Suicidal tendencies ou Corrosion of conformity (du second album) qui tous arriveront juste après c’est vrai, mais aussi les groupes purement punk hardcore de la côte est américaine Slapshot, MinorThreath, Gorilla biscuits, Youth of today ou encore Agnostic front.
De plus dès le début S.O.D fut pris dans la controverse de ses paroles : humour potache douteux, limite sexiste mais pas bien méchant ou relents racistes ? Blagues de mauvais goûts ou nationalisme affiché ? Délire puéril ou message politique sous jacent ?
Accordons leur le bénéfice du doute (si Ian Scott l’âme du groupe de thrash new yorkais, ne peut pas être accusé de racisme c’est déjà moins certain pour Milano, dont le look skinhead à ses débuts ne plaide pas trop en sa faveur).
Et il faut dire aussi, car étrangement aucune biographie n’en parle, le groupe avait été mis à l’index dès la sortie de l’album en 1985 par la grosse majorité de la scène punk hardcore américaine (parfois sectaire certes) et avec même des appels à boycotter le disque.
Toutefois il faut aussi le dire certains groupes de hardcore US s’affichait ouvertement patriote.
S.O.D est donc généralement vu comme un groupe culte certes mais loin de faire l’unanimité tant sur le concept que sur la musique.
Car revenons à la musique, ce qui nous intéresse en premier ici: et on peut dire que le meilleur côtoie le pire pour donner au final un album très inégal d’un morceau à l’autre.
Malgré tout on trouve quelques excellents titres où le crossover fonctionne à merveille, où la magie du thrash hardcore opère « United forced », « Milk », « Kill yourself », « Milano Mosh », « Pussy wet », « Fist banging mania » (ces deux derniers aux titres explicites et aux textes évocateurs!). Bourrin certes mais diablement efficace et dommage que l’ensemble des 21 morceaux ne soient pas de cette qualité car le potentiel est là.
Mais dans l’ensemble on a le droit à des délires sans grande consistance et même parfois pénibles.
Beaucoup de ratés et globalement insuffisant sur la durée d’un album.
Pas une supercherie mais presque ; toutefois pour Scott Ian sa priorité à toujours été Anthrax et on peut voir S.O.D comme un groupe parallèle et secondaire, un amusement.
Une parenthèse quasiment sans lendemain même si occasionnellement le groupe ressortira quelques bricoles (3 albums au total) et Milano refera parler de lui avec M.O.D.
A écouter pour les six ou sept titres qui valent le détour mais on oubliera vite la majorité des autres morceaux et on préférera se concentrer sur d’autres groupes ou d’autres albums du même calibre mais plus intéressants.
Milk
https://www.youtube.com/watch?v=7hfaB4tjmLc
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Créée
le 29 févr. 2020
Critique lue 309 fois
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