... et ses chauds poivres rouges du Chili.
Groupe phare des années 90 et 2000, les Red Hot continuent sur leur lancée avec un neuvième album studio pour lequel on prend les ingrédients qui ont marché dans les précédents, notamment Californication et By the Way. Et on regroupe toutes les idées dans un double album de 28 titres au total.
Faisons un petit tour instrumental de ce funk rock californien.
Frusciante a fait mieux certes (je pense à Blood Sugar Sex Magik et By the Way). Mais cet album c'est quand même l'éclate d'un point de vue guitaristique. Le médiator claque sur les cordes, et notre homme lâche quelques solos par ci par là, juste pour le plaisir. Parallèlement, le véritable aspect rythmique se situe dans les doigts de Chad et Flea. Le premier a décidé qu'une frappe sur sa charleston ne devait pas avoir la même sonorité que la suivante. Et démontre par la même occasion son talent quand il s'agit de faire sonner son instrument. Le second, dans le sillage du premier, se balade de façon toujours groovy sur le manche de son instrument. Et le duo nous offre quelques moments de plaisir sur Charlie, Hump de Bump ou 21st Century. On en vient à Anthony Kiedis, bête de scène dont on se demande depuis toujours s'il chante ou parle. Il ne s'arrête pas. Jamais. Les moments énergiques pendant lesquels il s'agit de débiter de façon presque rapée il maîtrise. Les balades plus douces véritablement chantées aussi.
Cependant ça ne claque pas tout le temps. Les Red Hot se livrent à quelques balades, et on comprend que ce n'est pas leur point fort. Une fois terminées, on se dit "pourquoi pas ?". Elles ont au moins le mérite d'exister. "Hey" reste une petite réussite.
L'ensemble sonne très Red Hot Chili Peppers. Oui, on est en capacité de pouvoir parler d'ensemble étant donné que malgré la longueur, Stadium Arcadium se trouve être étonnamment homogène. Cet album n'a de mon point de vue pas de sonorités très variés, avec la voix d'Anthony entendue sans vrai temps mort tout au long des 28 pistes (ce qui peut être lourd à force). Mais les idées mélodiques sont là. Les alternances entre temps forts et temps faibles aussi...
... mais voilà, on en vient à la véritable question que tout le monde se pose à la sortie de l'album (et même avant écoute). Méritait-il un double album de 2h ?
Pour ma part, ce serait non. L'esprit, ou le style, reste le même tout au long des 2h du double album... c'est long, sûrement trop. Le résultat me semble moyen bon étant donné qu'on a droit à quelques claques. Il aurait pu être vraiment excellent s'il avait été sous forme plus condensée.
Les Red Hot ont à mon avis raté le coche mais après tout on s'éclate bien.