John Williams est de retour, et il ne fait pas semblant. Alors que Rian Johnson est aux commandes pour ce 8ème opus de la Guerre des Etoiles, l'incontournable compositeur d'Harry Potter, E.T. et Rencontres du Troisième Type revient pour élargir d'une nouvelle BO son impressionnante œuvre commencée en 1977 ...
Et au même titre que pour l'épisode VII, je ne peux pas m'empêcher de constater sur les réseaux sociaux que bon nombre de personnes crachant sur la BO ne semble pas en avoir compris grand chose ... Que l'on soit clair : ne pas aimer John Williams, je le comprends (enfin non, je comprends pas, mais j'admets =P), que l'on n'apprécie pas la direction qu'il prend ainsi que l'évolution de son style par rapport aux BO originelles, c'est on ne peut plus légitime, car ce sont nos goûts ! Mais prétendre avec un tel aplomb que Williams était très peu inspiré, qu'il a accouché d'un mauvais travail, et qu'il est très peu recherché par rapport aux précédents, c'est même plus révoltant : c'est du plus grand ridicule. Non seulement parce que c'est faux, comme je vais essayer de le démontrer par la suite, mais qu'en plus, cela sous-entend que derrière cette critique, il y a une capacité d'écoute, d'analyse, et de sensibilité au moins équivalente à ce qu'une musique comme celle de Williams doit mobiliser (pas avoir son niveau technique, non : mais un degré de sensibilité/d'écoute à la hauteur de ce qui est présenté). Et laissez-moi vous dire que, pour l'instant, ça n'a jamais été le cas.
On parle quand même du compositeur vivant qui incontestablement fait preuve de la plus grande finesse harmonique et d’une des plus grandes connaissances de l’orchestre ! Donc avant d’affirmer que la BO est moins recherchée, ne serait-il pas plus sage d’essayer de comprendre un peu mieux tout ce qu’il nous propose ? Et quand on cherche, on trouve !
Si vous voulez plus de précisions par rapport aux éléments que je cite par la suite (avec des extraits correspondants en fond), voici le Boost - Review où j'en parle : https://www.youtube.com/watch?v=5S1-3QS_b3Y
Donc, voici pourquoi selon moi, cette BO a tout d'une grande de Star Wars, et que Williams n'a en aucun cas vieilli, sinon grandi. Pour commencer, le VIII affirme l’identité musicale de cette trilogie, sur les solides bases du VII (les choix qui étaient faits alors prennent donc tous leurs sens). Cette identité musicale se ressent très clairement : dans la première trilogie, Williams pose les bases de l'univers avec un orchestre polyvalent à l'aise sur tous les terrains, quelque soit les registres, action, romantique, mystique, ... Son discours alterne entre des passages assez nerveux, et d'autres d'un lyrique incroyable, Leïa, la Force, Yoda, etc.
Avec la prélogie, on ne se place plus dans un contexte post-apo, où la lumière de l'espoir incarné par Luke surgit des ténèbres, mais au contraire, dans une république flamboyante qui perd peu à peu de son éclat, et qui se détruit de l'intérieur ! La musique va donc se montrer beaucoup plus carrée, digne et flamboyante, puis peu à peu, se ternir par le doute et se tourner vers le tragique avec le II et III.
Et donc nous voilà avec cette nouvelle trilogie, elle aussi post-apo, mais dans un contexte quelque peu différent, le poids du passé et du temps se ressent beaucoup plus, Les thématiques évoluent après 6 films, et Williams, 40 ans plus tard, a changé d'approche. Il a exploité sa fougue des IV, V, VI et son écriture plus "raffinée" d'aujourd'hui (en terme d'expressivité, pas de technique : ces scores de l'époque ne manquaient en aucun cas de raffinement) pour aboutir à cette nouvelle identité : on est pour moi exactement dans le même cas de figure que le II par rapport au I, et dans l’absolu, que le V par rapport au IV.
Alors ça se ressent dans plein d'aspects : l'orchestration, déjà. Sans changer ce qui fait son style (c'est à dire des dialogues fougueux entre les instruments, ainsi que les liens entre les différentes familles de l'orchestre, donc des cuivres prépondérants, le précieux soutien des cordes et des bois, les interventions percussives nombreuses et variées (timbales, cymbales, xylophone ...)), il va changer la texture. En gros, pour une même phrase mélodique, on va pouvoir choisir quels instruments et surtout combien vont pouvoir porter la mélodie et la soutenir. Donc pour la prélogie, beaucoup de doublures, des sonorités chaudes et rondes ; pour la trilogie originale, une texture plus sèche, plus abrupte (beaucoup de sourdines chez les cuivres, par exemple) ; et donc à partir du VII, des timbres beaucoup plus nus, qui donne donc l'impression d'une plus grande proximité (c'est marquant pour les cuivres, le mixage sonore participe beaucoup à cette identité). Moins de moyens mobilisés pour chaque phrase, mais une efficacité dans le discours, et donc, un changement de texture par rapport à ce qu'il a déjà pu faire pour la prélogie.
C'était assez marquant dans "Scherzo for X-Wings" pour le VII, et dans le VIII, Williams exploite cette nouvelle identité à fond : "Main Title and Escape", "The Battle of Creit", "The Fathiers" ... Mais on ne doit pas leur aspect dantesque qu'à l'orchestration ; on le doit à un aspect souvent sous-estimé dans la musique : le rythme.
C’est à la fois ce qui nous paraît le plus évident et "facile", avec la mélodie, mais en fin de compte, c’est aussi ce qu’il y a de plus complexe à maitriser (presque pire que l’harmonie) une fois que l'on a pris conscience de toutes les possibilités que le rythme offre. Car ce n'est pas juste une rythmique et une pulsation : c'est une structure, une métrique défini, dans laquelle s'inscrira (ou non) les phrases mélodiques. Et cela admet irrégularités, décalages, polyrythmie ... ainsi qu'une évolution de tous ces paramètres tout au long du morceau, qui lui donne une grande partie de son caractère, surtout dans un Star Wars. Et dans le VIII, le travail rythmique est l'un des plus poussés qu'il m'ait été donné d'entendre pour un Star Wars, et c'est pas peu dire.
Et c’est encore une fois un nouveau point de différenciation entre les 3 trilogies ! Dans la prélogie, la structure rythmique est le plus souvent clairs, et les décalages nous étonnent et appellent à une certaine résolution (mouvements syncopés le plus souvent), qui ne tarde jamais trop longtemps. Dans la trilogie originale, les changements sont plus saillants et brutaux, avec une structure qui s’efface beaucoup plus. Et dans cette trilogie, on mélange un peu ces deux conceptions : une structure rythmique stable, avec d'une part beaucoup de décalages et d’irrégularités mélodiques par le biais de tous les instruments qui dialoguent, et d'autre part, beaucoup de changements de la-dite structure ! On peut vraiment parler de polyrythmie par moment.
Donc, c’est pour que je dis que le rythme c’est traître, on croit qu'on le maitrises, mais ... non, quand on s’y penche de plus près, on remarque toujours qu’on a beaucoup de choses à découvrir, encore.
Quand on écoute « Main Title and Escape », « The Battle of Creit », la fin de « Chrome Dome » et que l'on repère la structure rythmique, on se rend compte petit à petit de toute la richesse rythmique que mobilise Williams.
Et ça d’un point de vue de l’écoute, c’est précisément là où je veux en venir : Williams donne une telle impression de fluidité et de facilité (parce qu’il fait ça sans changement de tempo, sinon c’est super brusque) que si on fait pas gaffe, on peut passer au travers, et se dire : « bah, y’a rien de spécial en fait, je connais. J’ai déjà entendu, ça » Sauf que non ^^ Quand on fait l’effort d’écouter chaque voix, ben on se rend compte que c’est pas juste faire boum-boum avec les timbales, et qu’il y a pas mal de renouvellement dans sa manière d’aborder le rythme.
Mais le nerf de la guerre en ce qui concerne Star Wars, ce sont les thèmes. Nombreux sont ceux qui ne jurent que par les thèmes, ce qui revient à s'amputer d'une grande partie des plaisirs que peuvent provoquer une musique (instrumentation, rythme, développement mélodique/motivique, ...) en n'écoutant que partiellement le morceau. Mais pour un Star Wars, on va dire que c'est compréhensible, et admettons : y-a-t-il vraiment une lacune thématiquement ?
Il est vrai que dans ce film, il y a moins de nouveaux thèmes : j'en ai repéré 5, dont 2 qu'on entend assez clairement : celui de Rose, par exemple, que on l’entend au moins 15 fois dans le film (et dont les 6 premières notes correspondent à un thème de la Force majorisé, ce qui n'est pas innocent vu son rôle et celui de sa sœur), ou encore celui du Renouveau de la Force. Je ne suis pas encore fixé sur sa véritable signification, certains l'assimilent à Luke et son île, ce qui est très bien vu, mais certains leitmotivs ne me semblent pas concorder. Là où certains voient un crépuscule, je vois l'aurore de la Force, avec la jeunesse qui prend le relais. Et ces deux théories peuvent tout à fait cohabiter ! Ces flûtes et ces doux cuivres au rythme sautillant peuvent tout à fait revêtir les deux aspects ! Au cours de la dernière scène, l'instrument qui joue le dernier leitmotiv du thème de la Force ("Finale" avec sa merveilleuse harpe réverbérée), ce n'est pas le cor ! Mais une flûte, pour le petit garçon ! ce qui est un signe fort.
Les deux autres thèmes sont relatifs au Premier Ordre (Phasma "Chrome Dome" et "Finale" et Hux, dans le film, mais pas dans cette BO standard), et le dernier est une ponctuation héroïque, très plaisantes au cours des batailles ("Main Title and Escape", et "The Battle of Crait")
Donc oui, il y a beaucoup moins de nouveau thèmes, mais ... c'est peut-être que ça ne s'y prêtait pas ? Dans le VII, il y avait tout à construire, donc oui, plein de nouveaux thèmes, celui de Rey, Kylo Ren, et Ben Solo, Finn, Snoke, la Résistance, Poe Dameron, celui de l’espoir Jedi dans « The Jedi Steps » (c’est vrai qu’il y en avait pas des nouveaux thèmes dans le VII ^^) et on les retrouve tous dans celui-là (sauf celui de Finn, c'est curieux, à part peut-être à 1:50 dans "Main Title and Escape") avec tous les anciens qui sont appropriés ici, le thème de la Rébellion/l’Espoir (celui du générique), le thème de la Force, de Dark Vador ... Mais sinon, y’a déjà tout ce qu’il faut, on va pas s’éparpiller en nouveaux thèmes au lieu de développer comme il se doit ceux du VII et les anciens ! Ça fait plaisir d'entendre la marche de la Résistance enfin bien valorisé dans le film, avec son lot de variations au delà de ça ! Le développement du thème de Rey qui s'assombrit peu à peu, les reprises du thème de Poe Dameron qui s'apaise peu à peu ("Peace and Purpose") en rapport avec sa témérité qu'il doit apprendre à tempérer, ou encore les variations sans développement du thème de Kylo Ren, qui reste volontairement en suspens sans développement, toujours porté par le tragique thème de Ben, et qui marque, à l’image du personnage, un contraste entre le caractère affirmé et inébranlable du thème de son grand père Dark Vador, et le sien plus torturés et encore inachevé, en un sens, marqué par le doute.
Donc, on lui reproche de trop s’appuyer sur les anciens thèmes ... Il est vrai que le mixage du film peut donner cette impression. Meilleur que celui de l’épisode VII (pas mauvais en soi, mais trop faible pour un Star Wars), plus équilibré que celui de Rogue One, la musique est respectée ici pour les transitions entre les scènes (la base d’un Star Wars, sans ça, c’est même pas la peine), et les thèmes. Et par conséquent, ça nuit un peu au reste, et donc au développement identitaire et motivique que Williams s'acharne à construire. Toutes les musiques d'ambiances calmes sont très jolies quand on prend la peine de les écouter dans la BO, et seraient d'un meilleur effet dans le film si elles étaient davantage valorisées ("Having Fun with Finn and Rose"), d'autant plus que la plupart sont relatives au questionnement de Rey ("Lesson One", "The Cave", "Old Friends"). Certainesen revanche ("The Spark", "The Sacred Jedi Texts") ont un café monstrueux. Donc cette impression qu’on peut avoir à la sortie du film n’est pas du tout présente à l’écoute de la BO, les thèmes arrivent au bon moment, pas d’interventions brusques, de leitmotivs gratuits : tout est toujours bien, voir très bien amené.
Le thème de la Force, le plus largement repris, a toujours une portée dans le film, et dans la musique ! Le principe de ce thème, c’est d’apporter de la lumière dans l’obscurité, donc forcément, si on entend que ça, ça paraît pompeux, et le mixage n’aide pas ! Mais au-delà du film, au niveau de l’écoute de la BO, si l'on ne fait pas attention à toutes les richesses que propose la musique, qui construit son discours sans faire appel à des thèmes ... on passe à côté de toute une partie de l’œuvre, et donc du relief que vont prendre ces thèmes lorsqu’ils vont apparaître.
Il y a énormément de références aux anciennes BO, et toutes ont a la fois une explication filmique, et une légitimité musicale (fluidité, pertinence, ...). Certaines qui sont évidentes, le thème de Dark Vador, la référence à la « Cantina Band » dans « Canto Bight » (ce morceau complètement délirant qui rend hommage à Brazil, vers 1 min, et à son propre passé de jazzman, ce qu’il ne manque jamais de faire quand il en a l’occasion : Tintin et le Secret de la Licorne, ou « The Knight Bus » d’HP3).
Comme autres grands thèmes, il y a celui de Luke et Leïa, du Faucon Millenium (ou la Rebellion dans le sens révolte), le thème de Yoda ... Alors certains pointent une forme de fan-service ... Et alors ^^ ! Ça vous fait pas plaisir d’entendre de la belle musique ? Un témoin du passé qui vient renforcer la cohérence et les connexions entre les histoires ? Après, fan-service, ça dépend comment on le prend : quand ça nuit au propos et que ça devient une fin de soi, c’est sûr, c’est gênant ! Passer son temps à faire un hommage au passé sans faire l’effort de construire quelque chose pour le présent et le futur, oui, ça, c’est une dérive ! Mais là, c’est franchement pas le cas, ici ; c’est précisément parce que Williams fait l’effort de les préparer et de les amener musicalement tout en finesse et au bon moment que ça prend toute sa dimension et que c’est un plaisir immense d’entendre ces thèmes à nouveau.
Après, il y a plein d’autres références plus subtiles, de petits motifs plus discrets, le thème de Han et Leïa dans « The Spark » juste après celui de Luke et Leïa, les petites fusées aux flûtes dans « The Fathiers » pour la chevauchée des bêtes hors du casino qui rappellent la chevauchée d’Obi-Wan dans Star Wars III (qui était ponctuée par le même petit effet), la reminiscence des choeurs et cordes tragiques "d'Anakin's Betrayal" de SW III, pour retranscrire la tragédie d'une quai-extinction des Jedis ... J’adore ces petits clins d’œil disséminés par ci par là, on sent que Williams s’éclate à connecter toutes ses BO entre elles. Et il y a 2 qui peuvent paraître gratuits et faciles quand on regarde le film, mais ... pas du tout quand on y réfléchit : le premier, c’est cette citation de « Tie Fighter » de l’épisode IV dans « The Battle of Creit », qui est une variation très reconnaissable du thème du Faucon Millenium ou la Rébellion/Révolte. L’intégration musicale est très réussie, et dans le film ... également ! Parce qu’on nous montre un Faucon Millenium qui se faufile dans un canyon de cristaux sur la planète Creit, qui évoque trait pour trait les poursuites dans les réacteurs avec les tuyaux de partout. Le film fait un hommage évident à la trilogie originale, et bien la musique aussi, avec un leitmotiv tout à fait à propos ! Et la deuxième, c’est la fin de « The Spark » ! Là, effectivement, on sent que le réal a commandé une bonne dose d’épique pour Luke, et on entend pendant un très long crescendo un thème, ou ce qui nous semble être un thème connu ...
Luke badass Skywalker s’avance clairement vers sa nouvelle heure de gloire. Nouvelle, parce que dans le VI, il avait déjà pris son courage à deux mains pour affronter feu son père Dark Vador de son plein gré, et réussir, le bougre ! Ici, Luke fucking Skywalker s’avance à nouveau seul pour affronter le côté obscur, mais cette fois, c’est lui qui a l’ascendant : il réalise en effet un gigantesque Skype depuis son île. Ainsi, sa maîtrise de la Force lui permet de dominer le côté obscur de son neveu, et la musique (comme le film en un sens) l’annonce à l’avance avec le motif de Dark Vador ... légèrement modifié (Fa – Do – Lab – Fa et non Fa – Réb – Lab – Fa). Cette légère modification rend le motif plus doux et lui permet de tenir son crescendo stable de Fa m (Fa – Lab – Do et quelques Mi, parce que bon, un petit peu de tension, faut pas déconner)
L’originalité, ça a jamais été un fin en soi, dans le cadre d’un film tout neuf et indépendant, je dis pas, mais pour une suite, apporter de la nouveauté dans une continuité est beaucoup intéressant, et c’est en ça que je trouve le film très réussi, justement dans son dosage entre nouveauté et continuité. Et se renouveler dans son propre style, c'est bien le credo de Williams depuis toujours ! (HP3 par rapport aux 2 premiers est un autre exemple marquant)
Donc le VII propose une superbe base, prête à être développé, on va pas tout déconstruire juste pour faire autre chose de moins cohérent ! Les thèmes du VII, pour moi, ils sont pas anciens, ils sont toujours pleinement d’actualité, et développés en conséquence ! Ce qui est un peu dommage, c’est que l’on ressent moins cet aspect dans le film, par rapport au mixage. Toujours se méfier d'une impression basée uniquement sur le film, ça ne peut pas être représentatif du travail musical fait par le compositeur, parce qu'on ne profite qu'à moitié de la BO, en fin de compte !
Par contre, ce qui est super, c’est que l’album est précisément bien plus représentatif de l'ensemble de la BO, par rapport au VII (au même titre que le II ou le VI) ! On arrive à 1h20, et d’un niveau vraiment constant, quoi !
La BO du VII est vraiment excellente, fait preuve de beaucoup de finesse dans son langage, qui ne révolutionne rien mais qui est maitrisé avec brio. Et le VIII fait presque figure de défouloir dans le bon sens du terme, la BO m'a tapé dans l’œil (ou plutôt l'oreille) dès la première écoute : il se lâche dans ses musiques d’action dantesques et furieuses, mais aussi dans beaucoup de passages tendres ! A la fois des élans nostalgiques (les grands thèmes historiques, et les clins d’œil), et beaucoup d’autres passages tournés vers l’avenir : la douceur des flûtes et de la harpe qui retranscrivent cet espoir pour la jeunesse (les morceaux ne manquent pas, le début de "Finale" par exemple !). Et arriver à faire tout ça après 7 épisodes, c’est la classe !
Donc voilà, John Williams ne finira jamais de nous surprendre : à 85 ans, après plus de 60 ans de carrière, il a encore l'inspiration et l'énergie pour nous livrer une véritable tuerie, avec des morceaux parmi les meilleurs qu'il ait jamais composés pour Star Wars, et je n'exagère pas ("Main Title and Escape", "The Battle of Creit", ...). Et on retrouve bien tous les codes marquants, tout ce qui fait l’essence d’un Star Wars (la gestion des transitions, tant filmiques que musicales, le coup de cymbale qui arrive toujours au bon moment (et les roulements de cymbales, aussi, on fait pas que taper dessus)). Je n'en attendais pas moins de lui, et pourtant, il me surprend et me fascine encore ... Je ne peux que vous encourager à l’écouter, et à bien l'écouter, pour prendre plus de plaisir encore à entendre TOUT ce que Williams nous offre en 1h20 de musique : du bonheur !