Alors que son précédent album avec son groupe Selena Gomez & The Scene était excellent, la sublime créature hispanique revient dans les bacs, et cette fois-ci toute seule, en solo. Beaucoup d'attente pour les fans de la première à la dernière heure, pour la génération Disney Channel, et pour les vieux croûtons amateurs de jeunes filles en fleur (qui sont beaucoup moins nombreux avec le temps, car la jeune pousse malgré son minois juvénile ne fait plus les quatorze/quinze piges de ses débuts à Waverly Place, foutue croissance diront-ils).
Les nouvelles compositions offertes par les faiseurs de tubes de l'industrie musicale américaine à Selena Gomez manquent cruellement d'originalité et de caractère. Les inspirations, que l'on pourrait presque qualifier de plagiat, fusent dans les enceintes fébriles des chaînes hi-fi : Taylor Swift (compréhensible, puisqu'il s'agit de la BFF de Selena...), Lady Gaga, Lana Del Rey, Britney Spears, Skrillex, Carly Rae Jepsen, Miley Cyrus, Rihanna (beaucoup trop de Rihanna !), Ke$ha... Un pot-pourri de tout ce qui marche ces derniers temps. Malheureusement la mayonnaise ne prend pas, et elle se casse la tronche sur le plan de travail lorsque l'on retourne le bol.
Pléthore de styles musicaux, au détriment d'un choix unique et cohérent pour la personnalité de la comédienne aux origines latines. Un mélange de reggae, hip hop, dubstep, pop, electro/dance, ballade... alors que la pop sucrée lui va à ravir. Dommage, car de toute la génération de chanteuses Disney, elle est de loin celle qui a la plus belle voix.
Pourtant, les Selenators guincheront avec gaillardise sur le balatum de leur chambre d'adolescents en écoutant cet impersonnel disque de leur idole. Quinze titres inégaux, avec de l'acceptable, du moyen, et du très mauvais.