Une puissance de feu pas toujours très bien utilisée

Biohazard s'inscrit comme une sorte de chaînon manquant entre Machine Head , Rage Against The Machine et Madball/Sick of it all mais au niveau qualité reste en deça des quatre groupes pré-cités.
Rendant à Biohazard ce qui appartient à Biohazard, celui-ci fut l'un des premiers groupes à mélanger rap, hardcore et métal.
A l'époque le groupe était surtout redoutable et excellent sur scène avec des shows mémorables, puissants et complètement fous de démeusure. De véritables showmen où la puissance et l'énergie du groupe trouvait un terrain parfait pour s'exprimer ; j'ai le souvenir d'un concert d'anthologie à Paris (avec les excellents Dog Eat Dog en première partie) et si je devais faire un top 20 des meilleurs groupes vus en live Biohazard en ferait partie.
« State of the world adresse » est le troisième album du groupe souvent considéré comme leur meilleur. Et malheureusement en studio on ne retrouve que partiellement l'agressivité des concerts.
Les tempos ne sont pas rapides mais pas lourds non plus entre les deux.
Cela manque quand même de technicité, de finesse ou de rapidité (selon la direction qu'on aimerait voir prendre à Biohazard) et c'est parfois un peu poussif (breaks tirés par les cheveux, refrains convenus et stéréotypés) mais ça bastonne bien, de ce côté là rien à redire.
Le son de guitare est parfois assez pénible et la voix correcte mais sans plus.
« Tales from the hard times » est le meilleur titre, typique du groupe ; tous les ingrédients de Biohazard sont là. « How is it » est également très bon (avec Sen Dog de Cypress hill en guest).
On peut également citer les corrects « Five block to the subway », « Failed territory », « Human animal » et « Love denied ».
Un album pas mauvais mais pas complètement réussi, qui reste un « classique » mais un classique un peu surestimé selon moi, avec une puissance de feu réelle mais pas toujours bien utilisée.

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le 20 juil. 2019

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nico94

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