Steeltongued par Steampark
Si Avenger, c'est le dubstep vu par Hecq.
Steeltongued, c'est l'espace vu par Hecq.
C'est l'espace, tour a tour noir, vide, froid et aussi soudainement ce déluge de spirales, de couleurs, de projections, d'explosions, de retractions et de messages cosmiques encodés en une poignée d'atomes.
Et si cet album n'étais composé que des trois dernières pistes qui mangent la moitié de la durée de la galette et déroule une Hypnos Trilogy de space opera noir et tragique qui vous fait traverser des trous noirs en étirant des nappes métalliques sur des parsecs, égrenent quelques notes de pianos éparses tels des météorites que l'on croirait approcher lentement (alors qu'ils frisent le milliards de km/h) à vous filer le frisson et m'ont presque fait pleurer alors que je ne m'y attendais pas, il mériterait sa note largement.
Mais Hecq offre aussi en "bonus" 9 autres titres qui explorent toutes ses visions de l'ambient et de l'IDM au sens large, quand il ne décompose pas la matière de l'univers en longues plages décomplexées (The Descent), il vous emplatre des briques soniques et chaotiques dans la cochlée (I Will Survive).
Hecq n'en fait qu'à sa tête, mais il ne le fait pas au hasard, et son espace infini est plein de ce silence qui rend fou et sourd et de ces collisions d'objets traversant l'infini, qu'il contemple soit de très loin soit de trop près.
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