https://www.youtube.com/watch?v=KOOhPfMbuIQ
Ce clip c'est l'exacte réplique de ce qui se passe dans la tête de l'adolescent de vingt-cinq ans qui marche le matin, puis le midi, puis le soir, la semaine dans la rue sur le chemin du travail. Il a son pantalon noir de costard, et sa chemise blanche cintrée qui dépasse, mal repassée faut pas déconner, et c'est tous les jours la même, c'est un peu déprimant, dans la glace il ne parvient pas à savoir s'il a la classe ou l'air d'être en pyjama. Peu importe, faut gagner sa vie et il passe de très bons week-ends, prématurés mêmes puisqu'ils commencent souvent le jeudi, et puis presque trop festifs c'est pour dire s'ils sont bons, quoique même le week-end s'il y pense il se dit qu'il aimerait bien servir autre chose qu'une multinationale qui pond des usines en Asie.
Peu importe, le fait est que dans la rue le walkman sur les oreilles il est le personnage de ce clip, l'observateur qui ne serait pas attentif le croirait guindé, quand les plus sensibles voient bien que ça se trémousse autant que possible sans se faire remarquer, et que les chevilles en touchant le sol font des micros pirouettes de swing, regardez même dans le virage il plie les genoux plus que nécessaire, dans l'élan ça se voit pas tant que c'est un micro twist, et hop petit tour sur soi-même ça mange pas de pain.
Avant même d'arriver au bus, il a pas le permis trop occupé qu'il est à profiter de chaque instant en dehors du bureau, bref avant même d'arriver au bus il est déjà dans la peau d'un des rois de la scène, au choix ça dépend des jours, et il traverse l'aller centrale en Moon Walk, ou torse poil comme un iguane, ça dépend des jours.