Quelque chose d'épatant et de spécial se dégage de cet opus.
Non, ne comparez pas Strangeland avec Hopes & Fears, bien que le style musical soit à peu près le même (la basse en plus). Certes il n'y a pas de Everybody's Changing ou autres Somewhere Only We Know en vue, mais réfléchissons. Ces gars là ont voulu poser un décor cette fois. Un monde étrange, quelque peu mélancolique, un littoral anglais où la brise souffle doucement. Je vois aussi un homme, un jeune homme errant seul, sur la côte, longeant une ligne de huttes de plage, les mains dans les poches et une larme sur la joue. On The Road.
Sinon, musicalement, bien que la musique soit simple, elle n'en est pas moins belle et sensuelle. Pas de détours, ni même de prises de risque (seule critique explicite que je peux faire). La bande à Tom tente de ne pas se perdre et continue son chemin, comme le fait le personnage principal qui, déconnecté, se remémore ses souvenirs et laisse venir ses désirs les plus vastes. The Sovereign Light.
Oui, on tire presque au fantastique, même au fantasme avec ce monde bizarre, à mi-chemin entre contrées sucrées et horizon grisâtre. Je pense notamment à The Starting Line et Black Rain qui, sans forcément être les deux chansons les plus réussies de l'album, résument le contraste qui fait l'essence même de cette petite fresque pop.
"Strangeland", à mon humble avis, est une histoire. Pas un album ni même un disque au sens convenu du terme. C'est un long poème musical sur l'amour, le passé et ce qu'il s'en suit.
9/10
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