Je n'ai pas les mots. Alors que chaque morceau de ce nouvel album de Zeal And Ardor s'abat sur moi tour à tour, une nouvelle pensée du style "mais putain ça, ce passage, là, c'est incroyable".
Je n'ai pas les mots. Zeal And Ardor vient d'élever son jeu à un niveau qui défie toute concurrence en terme de renouvellement de la scène Black Metal. Il faut dire, à la base, mélanger du Black Metal et du Negro Spiritual, ça sonnait comme pas comptable et pourtant, après le premier album, ils ont fermés la bouche des détracteurs peu enclins à de nouvelles directions sonores aussi couillues.
Et là, c'est la branlée. Déjà il faut le rappeler, c'est important, c'est Kurt Ballou à la production. KURT FUCKING BALLOU. Ce mec joue dans Converge, produit Converge, mais aussi Code Orange ou les déflagrateurs de chez Nails. Autant le dire tout de suite, ce mec sait ABSOLUMENT TOUT quand il s'agit de produire une oeuvre puissante, intense.
Le travail sur cet album atteint des sommets. La production générale est incroyable. Le son renvoie aux côtés crasseux, boueux, étouffants du bayou Américain tout en laissant la part belle à une production surpuissante qui permet au Black Metal de s'abattre sur nous sans pitié. L'album fourmille de petites idées originales de sample, d'interludes d'ambiance pour installer la chaleur des états du sud Américain et ce, à grands renforts également de guitares mixées volontairement dans un son rappelant les productions des patrons du blues et que Robert Johnson n'aurait probablement dénigré. On a envie de taper du pied dans ce genre de petite chapelle Afro-Américaine où les chants s'envolent au gré des mélodies profondes et rythmées de cette culture qui a tant apporté à la musique. Sérieux, c'est la bande-son de la saison 1 de True Detective mais sous coke et avec la rage au ventre.
Entre choeurs masculins profonds, refrains catchy, riffs qui tabassent à la limite du Hardcore, ambiance bayou-américain, production au top. Zeal And Ardor vient tout simplement de me mettre un coup de pied dans les burnes et je suis à terre, en PLS à me dire, le sourire en coin malgré tout, que PUTAIN, la bonne musique est toujours bien présente.
Un, déjà, indispensable album.