Celui par qui tout à commencé pour moi quand une amie du Japon me l'envoya pour mon anniversaire et là, choc. Coup de foudre. Un disque complètement "organique" où la guitare et le jeu tout en douceur de Green se marie merveilleusement avec le vibraphone de Bobby Hutcherson, l'orgue de Larry Young (qui fait office de son de basse du même coup et il le fait très bien. son orgue semble presque le lien entre tous les instruments) et la batterie d'Elvin Jones. Pas des manchots donc.
Précisons d'emblée que Green a fait essentiellement des reprises et peu de compositions (même s'il y en a et des bonnes d'ailleurs) et que ce n'est pas plus mal vu que le guitariste avait la géniale particularité de transcender le morceau de base et d'en livrer une oeuvre vraiment personnelle, jazzy, quasi parfaite. Si vous ne connaissez pas le morceau originel c'est très bien (le travail de Green se suffit à lui-même), sinon c'est encore mieux. Qui aurait pu prévoir il y a encore quelques années que j'adorerais une reprise de Charles Trenet (*) avec un I wish you love de Green formidable, à l'image des 3 autres morceaux (4 pistes seulement mais toutes de 8 à 9 minutes assurant une grande richesse au disque).
(*) Que reste-t-il de nos amours ? en fait qu'on entendait par exemple dans un Baisers volés de Truffaut si je me souviens bien. Green ralentit le tempo juste ce qu'il faut pour rendre le morceau méconnaissable tout en gardant sa structure originelle, c'est assez fort.