Véritable OVNI du hip-hop français, Stupeflip débarque dans la sphère musicale avec un premier album éponyme mêlant rap, rock à influence très punk et des synthétiseurs loufoques. Il faut bien reconnaître que le cocktail est rafraîchissant d'autant plus que les textes, débités avec une grande maîtrise des patterns et autres monosyllabiques, développent un univers bien singulier, notamment dans les interludes, qui, malgré tout, lasseront rapidement l'auditeur (on a compris que le CROU voulait terroriser la population et créer l'ère du Stup!!). L'univers s'étend également grâce à des chansons en miroir (J'fume pu d'shit, J'refume du shit) qui mettent en lumière toute l'étendue des influences du groupe (les chansons les plus idiotes des Beatles pour la première, les ballades de Gainsbourg pour la seconde).
En somme, un disque original, intéressant par bien des aspects mais qui manque toutefois de titres forts et se révèle finalement très décevant.