Des racines punk à la cold wave
Qu’il est tentant de coller la note maximale à la totalité de l’œuvre de Joy Division… Mais il faut parfois prendre du recul, même quand on est devant une discographie d’une qualité...
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le 20 août 2015
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Qu’il est tentant de coller la note maximale à la totalité de l’œuvre de Joy Division… Mais il faut parfois prendre du recul, même quand on est devant une discographie d’une qualité exceptionnelle.
Exceptionnelle, cette compilation l’est. Malgré les raisons déplorables qui ont poussé le label Factory à la sortir (puisqu’elle devait servir à payer les dettes de New Order…), Substance 1977-1980 est loin d’être un produit sans âme. Les singles (non présents sur albums), face-B et autres inédits se retrouvent ici et leur grande qualité n’en fait pas que de simples bonus pour les fans collectionneurs.
Que ce soit dans les morceaux les plus lents et ambiancés (« Autosuggestion », « Atmosphere ») ou les plus up tempo (« Transmission », « Dead Souls »), Joy Division fait preuve d’un talent impressionnant et arrive à égaler à plusieurs reprises les meilleurs moments de ses albums. Même ses débuts punk rock font preuve d’une maturité étonnante. Les titres possédant une hargne typique du genre tout en étant très bien écrits (« Warsaw » et la première partie étonnante de « No Love Lost »).
Il manque certaines chansons pour faire de cette compilation une bible du groupe de Manchester (les rares manquantes étant sur Still) et il est regrettable que l’ordre chronologique des morceaux ne soit pas respecté. Néanmoins, ignorer ce disque et se contenter de leurs albums est une grave erreur tant ce Substance se suffit à lui-même.
Parler d’un 3ème album de Joy Division à propos de cette sortie étant justement très censé.
Chronique consultable sur Forces Parallèles.
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le 20 août 2015
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