Lâcheté et mensonges
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En 68, Neil Young a 23 ans, et n'est encore qu'un semi-débutant talentueux, mais incroyablement fragile, voire évanescent. Ce qu'on entend sur ce live, péniblement alourdi par les péroraisons assez niaises d'un Neil qui n'a pas encore ce méchant humour froid qui le caractérisera ensuite, c'est un presque post-adolescent qui naît au monde, qui a écrit des chansons encore assez pâlichonnes - mais nombreux sont ceux qui ont succombé et succombent encore à cette rêverie et l'évocation d'une certaine innocence enfantine -, et les interprète de manière un peu fade (ok, on peut dire hyper-sensible). En écoutant la version particulièrement insignifiante d'un "Last Trip to Tulsa" qui fut l'une des grandes incandescences psychédéliques de mes 15 ans, impossible de ne pas se dire que les années suivantes, qui vont transformer le (faux) agneau bêlant en loup dangereux, seront bien plus essentielles.
[Critique écrite en 2008]
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Promenade sur les traces d'un géant : Neil Young
Créée
le 3 déc. 2014
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