Sugar Tax par Strangeman57
En 1991, après 5 ans d'absence, si l'on excepte un best-of, OMD, enfin, ce qu'il en reste, c'est-à-dire "Andy McCluskey", patte vocale du groupe aillant regroupé de nouveaux membres autout de lui, est de retour avec leur 8ème album, qui se veut un retour au source, loin des tentatives pop/rock de leurs précédents essais. C'est donc un album purement synthpop avec un son exclusivement électronique, accompagné de choeurs, de nappes et de samples vocaux.
Bien sûr, qui dit 90's dit décennie où l'électro est surtout reconnu pour son Euro-Dance, "Sugar Tax" (comme beaucoup d'autres albums de groupes estampillés synthpop) ne passe pas à travers et nous aurons le droit à des "Speed Of Light", "Call My Name" ou le 2ème single "Pandora's Box" , qui, même s'ils ne sont pas extraordinaires, ont le mérite d'être réussi et de garder le style mélancolique qui leur est propre, en y rajoutant un peu d'onirisme.
Au niveau du travail rythmique, on sent aussi une influence hip-hop et trip-hop sur certains morceaux, même si l'on garde cette ambiance plus calme et éthéré que sur leurs précédents opus, durant toutes les pistes. On a aussi un "Apollo Xi" (instru sur lequel ils ont posé des voix de JFK, on se rappelle qu'ils avaient déjà fait le coup pour Martin Luther King sur l'album précédent) et un "Neon Lights" où ils reprennent avec plus ou moins de réussite le morceau du même nom de Kraftwerk.
Si l'album n'a pas rencontré le succès escompté (3 millions d'albums quand même, ce n'est pas mal), ça doit être par son absence de tubes mais celà ne l'a pas empêché d'être apprécié par la critique. Sans véritable coup d'éclats, "Sugar Tax" se laisse écouter agréablement, mais s'il n'y avait pas ce travail rythmique (du beat surtout, du 1er single "Sailing On The Seven Seas" jusqu'au titre fermant l'album) différent sur chaque morceau, tout aurait finit par se ressembler et on se serait ennuyé ferme.