Où est passé ce vent de naïveté et de spontanéité ?

Après un premier album couronné de succès en 2011, le trio américain mené par Mark Foster signe son retour avec un nouvel opus : "Supermodel".

Ce deuxième album reprend les principes qui ont forgé le succès de Mark Foster et sa bande : un son pop-rock frénétique et compulsif qui nous plonge dans une ambiance survoltée et débordante d'adrénaline. Après le tube "Pumped up kicks", c'est la mélodie de "Coming of Age" qui nous enflamme dès la première écoute par ses percussions dynamiques et la voix opiniâtre du chanteur.

Le titre "Pseudologia Freudonia" navigue dans un univers brumeux et un brin plus orienté sur le rock psychédélique, qui n'est pas sans rappeler les compositions du groupe Passion Pit ou celles de MGMT.

Même si Foster The People n'abandonne pas l'univers rafraichissant et empli de légèreté de leur premier album, il n'en évolue pas moins. Passé l'effet de surprise, les trois musiciens tentent de se renouveler en accordant plus d'importance à leur composition.

Le trio expérimente, mélange les genres, s'essaye à la guitare acoustique. Le morceau d'ouverture "Are you want you want to be ?", s'inscrit dans un rock plus structuré qui nous évoque certains titres du groupe Vampire Weekend. "Goats in tree" se veut plus comme une ballade paisible et sereine alors que "The truth" dégage un écho électronique novateur.

Néanmoins, ce vent de naïveté et de spontanéité s'essouffle progressivement, on ne ressent que par instant cette furieuse envie de se trémousser et de chanter à tue-tête qu'avait pu nous faire éprouver le tube "Pumped up kicks". Même si l'album ne fera pas date, il en reste néanmoins de qualité et s'écoute volontiers.